A Courchevel, les CRS anges gardiens de la montagne

vendredi 2 mars 2012

Alerte à Courchevel : Collision sur piste, avalanche en ski de randonnée ou chute en "speed riding" (parapente en ski). Les CRS secouristes sont sur le pied de guerre en cette saison de sports d’hiver qui donne à la montagne des airs de champ de bataille.
"A chaque fois que je viens, c’est casse-croûte dans l’hélico et descente à la nuit tombée. C’est infernal", raconte Freddy Chartier, médecin urgentiste à l’hôpital d’Albertville-Moûtiers.
Comme une quinzaine de médecins de la Tarentaise, Freddy assure plusieurs fois par mois la permanence médicale à la base de la CRS Alpes de Courchevel. Il ne se plaint pas, car, si le travail est intense, "le cadre est magnifique".
Depuis l’altiport de Courchevel, perché au sommet de la station huppée, sur un site entouré de sommets enneigés, quatre CRS et deux médecins urgentistes enchaînent les secours de vacanciers blessés sur une zone concentrant les plus grands domaines skiables français.
Baudrier serré à la taille, ils sont dès l’aube prêts à embarquer en hélicoptère à la moindre alerte.
"En février, c’est essentiellement des Parisiens", raconte Christian Lichaire, le chef de poste. "Le milliardaire russe ou l’émir arabe, il a 4 moniteurs devant et 3 derrière, il ne nous appelle pas."
Luxation de hanche, traumatisme crânien ou fracture du fémur, les secours sur pistes se répètent et viennent rappeler que le ski est souvent un sport de combat.
"Le message important, c’est de maîtriser sa vitesse. Il faut avoir une vitesse adaptée à son niveau", met en garde le capitaine Cyril Anceau, commandant le détachement d’Albertville de la CRS Alpes.
Car, parmi les nouveaux facteurs d’accident, des applications iPhone permettant de calculer sa vitesse sont pointées du doigt. "C’est à celui qui se tire la bourre et ira le plus vite. C’est le nouveau sport", affirme le brigadier-chef Lichaire
.
En outre, les pistes de mieux en mieux damées et les skis plus performants assurent des sensations maximales aux amateurs de glisse, parfois au détriment de la sécurité. "Les gens vont de plus en plus vite et quand ça tombe, ça fait mal", ajoute M. Lichaire.
Sans compter les accidents dus à l’imprudence. Ainsi, ces amateurs de ski de randonnée effectuant l’ascension de la Grande Casse, point culminant de la Savoie (3.855 mètres), en plein après-midi, alors même que le redoux fait grimper le risque d’avalanche.
"En cette saison, il peut y avoir de grosses coulées de printemps", s’inquiète Benjamin Perret, maître-chien, spécialisé dans la recherche de personnes ensevelies.
Alertés par une trace d’avalanche, les CRS enverront un hélicoptère survoler la zone, mais sans que cela dissuade les skieurs de poursuivre leur ascension.
"D’un côté les gens sont de mieux en mieux équipés, d’un autre on a des comportements imprudents. Le matériel n’est pas une assurance tout risque", remarque la capitaine Anceau.
Le ski hors-piste, qui draine une population urbaine peu au fait des lois de la montagne, provoque aussi souvent des accidents graves. Ainsi, ces skieurs franciliens secourus à La Plagne lundi : l’un est mort en chutant d’une barre rocheuse, tandis qu’une autre s’est gravement blessée.
Mais les accidents ne tournent pas toujours au drame. En janvier, une skieuse de 21 ans, qui s’était empalée sur un bâton de balisage à La Plagne s’en était sortie sans qu’aucun de ses organes vitaux ne soit touché. Source : AFP

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