Pilote d’hélicoptère : un maillon de la chaîne du secours
Dimanche 24 août 2008

Marielle Simon a suivi la ligne de son cœur pour devenir pilote d’hélicoptère professionnelle au Samu ; interview.
Comment en êtes-vous venue à travailler dans les airs ?
Personne ne volait dans ma famille. Je n’avais même pas imaginé que l’on pouvait vivre de ça ! Mon parcours n’est pas du tout une ligne droite : J’ai fait une fac de médecine puis de chimie. En parallèle, je pilotais des hélicoptères et des avions pendant mes loisirs. Plus j’avançais dans les études, plus je me disais que je ne pouvais pas finir enfermée dans un laboratoire. Alors, au bout de 200 heures de vol, j’ai fait de ma passion un métier.
Qui transportez-vous dans votre hélico ?
J’ai commencé par transporter des élèves en tant qu’instructrice
de pilotes d’hélico à Meaux. Puis je suis partie à Nice pour transporter des VIP vers des destinations comme Cannes, la Corse ou Monaco. Ensuite, je suis devenue « chef avion de nuit » à Roissy, dans l’Aéropostale. Là, je transportais du courrier. Mais depuis toujours, ce que je voulais, c’était
transporter des personnes blessées ou malades dans les hôpitaux de la région Île-de-France. Comme je suis quelqu’un de très têtu, j’ai fini, au bout de 1 500 heures de vol – et je ne sais combien de CV – par intégrer
le Samu à Créteil.
Pourquoi rêviez-vous de travailler au Samu ?
Parce que j’ai l’impression d’être un maillon d’une chaîne de secours.
Même si parfois c’est dur, cela fait du bien de ressentir que l’on sert à quelque chose. source