Pierre Rossignol, pilote d’hélicoptère Gendarmerie, raconte...
mardi 27 septembre 2022
Le premier évènement, hélas dramatique, s’est déroulé en 1957, dans la baie du Mont-Saint-Michel. Bloquées par la marée montante, neuf personnes se retrouvent isolées sur un banc de sable vers le rocher de Tombelaine. Le commandant de la première formation aérienne de gendarmerie en Bretagne, le lieutenant Pierre Rossignol, et le mécanicien survolent la zone à bord de l’hélicoptère Bell 47G, et tentent une première opération de sauvetage avec une bouée suspendue à leur « Libellule ». Mais trop de personnes tentent de s’accrocher, mettant en danger l’appareil. Le lieutenant change alors de stratégie, décide de larguer la bouée, et revient sur zone avec de nombreux objets flottants : bouées, chambres à air et même des matelas pneumatiques. La manœuvre permettra de sauver quatre personnes, mais les cinq autres périront d’hypothermie. Le gendarme en est alors persuadé : la présence de plongeurs aurait pu permettre de sauver ces victimes.
Trente-deux pionniers sur l’île de Bendor
Un peu plus de deux ans plus tard, le 2 décembre 1959, la rupture du barrage de Malpasset en amont de Fréjus, dans le Var, entraîne le déversement de 50 millions de m³ d’eau dans la vallée du Reyran. L’accident fait 423 morts et disparus et provoque un fort émoi dans l’opinion. Les pouvoirs publics prennent alors conscience de la nécessité de renforcer les moyens de secours, notamment dans le cadre du plan ORSEC, créé en 1952. Le lieutenant Rossignol se voit confier par la Direction générale de la gendarmerie nationale la mission d’organiser les premières formations de plongeurs autonomes de la gendarmerie. (...) Source