24 heures avec les gendarmes qui secourent les randonneurs
dimanche 14 août 2022
Reportage diffusé au JT 20H de TF1 le 14 août 2022
Pas de répit pour les gendarmes de haute-montagne de Savoie. Cette année encore, de nombreux Français ont troqué leur maillot de bain pour des chaussures de randonnée.
Mais certains manquent de prudence et d’équipement. Alors, sur la période estivale, les sauveteurs effectuent en moyenne plus 500 opérations de secours, allant de la simple entorse à l’infarctus, mais aussi parfois pour des accidents plus graves, voire mortels. Ils interviennent 24 heures sur 24, parfois au péril de leur vie. Une équipe de TF1 a passé une journée aux côtés de ces anges gardiens de la montagne. Récit d’une journée où chaque minute compte.
Premier appel d’urgence, à 3500 mètres d’altitude : deux randonneuses, une femme de 70 ans et sa petite fille âgée de 13 ans, se sont blessées lors d’une ascension du glacier de la Grande-Motte. Leur guide vient de contacter les secours. À bord de leur hélicoptère, les gendarmes, accompagnés d’un médecin urgentiste, tentent de les localiser. Une fois sur place, un premier secouriste rejoint les victimes par les airs. L’une après l’autre, elles sont hélitreuillées et mises hors de danger. "La petite, elle a eu peur, elle est un peu tombée et elle a mal au genou. Les secours sont arrivés vites", explique la randonneuse, encore sous le choc, dans la vidéo en bas de cet article.
"On est là pour sauver les gens. (...) C’est notre petite adrénaline"
Juste le temps de faire le plein, un autre randonneur a déjà besoin d’aide dans la vallée de la Haute Maurienne. L’homme a fait une chute. Blessé au visage, il est choqué mais sain et sauf. "On est là pour sauver les gens. Les gens sont parfois complétement désespérés, ils nous voient arrivés et ils nous sourient. C’est notre petite adrénaline", explique Raphaël Gorin, pilote d’hélicoptère du peloton de gendarmerie de haute-montagne de Modane. De retour à la base, il faut déjà repartir en mission : une femme de 61 ans a fait un infarctus dans la station de Valloire. Les pompiers l’ont réanimée, mais pas une seconde à perdre pour les gendarmes qui la prennent en charge jusqu’à l’hôpital de Chambéry.
Les personnes secourues, bien souvent, surestiment leurs capacités, constate le Dr Emmanuel Pierantoni, médecin-urgentiste. "On croise souvent des
gens en montagne qui n’ont pas forcément la condition physique pour évoluer dans ce milieu-là. Et qui se mettent dans des situations physiquement et médicalement difficiles", explique-t-il.
La fin de la journée approche enfin mais un ULM s’est écrasé au sol à la station de Val-Thorens. Les deux passagers n’ont pas survécu au crash. Aucun secouriste à déposer sur les lieux du crash mais des enquêteurs, à 2200 mètres d’altitude. Une autre mission des pilotes chevronnés du secours en montagne. Source