Parmi les nombreux meetings du week-end des 14 et 15 juin 2014, je ne pouvais pas manquer celui par lequel j’ai commencé mon aventure de reporter en 2011 : Le Phalsbourg Airshow.
Bien que n’ayant pas pu m’y rendre, je vous propose de découvrir ce grand meeting majoritairement « hélico » grâce à Olivier Duque pour ses informations et ses très bons clichés de l’expo statique et à Marco Giacomini pour ses excellentes photos en vol.
L’édition 2014 avait une résonance particulière avec les 60 ans de la base du « Camp La Horie » qui héberge le 1er RHC (Régiment d’Hélicoptères de Combat) et les soixante ans de l’ALAT. Il a donc été mis les bouchées doubles pour proposer deux journées vraiment exceptionnelles avec une importante campagne de promotion.
Voyez plutôt le programme des deux jours : démo EC120 Calliopé (= NHE), SA342 Gazelle, Cougar armée Suisse, EC145 Dragon 67, Mi24 Hind armée polonaise, EC135 Gendarmerie, TAH-1F Cobra, AH61 Apache, NH90 Caïman et BO105 Red Bull. Ajoutez à cela, cinq plateaux ALAT avec bien sûr les Tigre, les Super Puma et autres Gazelles et Fennec encore en service ainsi que plusieurs autres appareils en expo statique et vous obtenez le plus gros meeting hélico de la saison.
La base de Phalsbourg est immense et s’étend sur trois communes. Elle a été créée en 1954 en pleine guerre froide en tant que base de l’US Air Force. Jusqu’en 1957, elle n’accueillit que des hélicoptères H19 puis ce fut l’arrivée des RF84 Thunderflash de reconnaissance tactique sur l’Europe de l’Est. Suivirent en 1958 les premiers F86 Sabre puis le Mac Donnell RF101C « Voodoo », le plus grand monoplace de combat du monde à l’époque avec ses 21m de long. Mais dès 1961 son activité américaine déclina pour cesser définitivement en 1967. Elle compta jusqu’à 2500 personnes début 1960.
Le Phalsbourg Airshow 2014 a accueillit plus de 85 000 personnes sur deux jours. L’affluence fut telle que les grilles durent être fermées pendant deux heures le dimanche après-midi pour raison de sécurité, le nombre maximal de personne ayant été atteint…dommage pour les malheureux refoulés ! Il faut dire que l’évènement a su attirer les familles entières avec de très nombreux stands, jeux, expositions et animations autant adaptés aux parents qu’aux plus jeunes : plus d’une centaine, avec la culture américaine (bikers, majorettes, …) en fil rouge.
En expo statique, on a pu retrouver deux Alouette II, une Alouette III, un Agusta A109 belge, un EC135 des Douanes, un EC155 de la police Allemande en plus des appareils phares des démos en vol précités. On avait aussi un R44 francilien, un Exec 162 de Belfort et le R22 rouge d’Hélitravaux de Colmar avec lequel est justement venu Olivier, ravi de l’accueil et de la gentillesse de tout le personnel de la base… et ravi aussi de faire un passage de démo en repartant le soir… la classe ! Il y avait aussi des avions, des ULM et des autogyres dont certains on fait également des démonstrations.
C’est en 1969 que la base accueillit l’armée française avec le GALCA 1 (Groupe d’Aviation Légère du 1er Corps d’Armée Française) et des Alouette II, des Alouette III et des Puma. Le premier Régiment d’Hélicoptères de Combat (1er RHC) commandé actuellement par le colonel Frédéric Barbry ne fut créé qu’en 1977 à la dissolution du GALCA. Il se revendique d’avoir été de toutes les opérations de l’Armée française depuis, dont dernièrement au Mali. La base compte une soixantaine d’appareils et 1050 personnels militaires et civils. Les premiers NH90 ont été mis en opération à Phalsbourg aux côtés des Tigre HAP et HAD récemment.
Il faut saluer également une activité qui a mit de l’animation pendant deux jours. Je veux parler des baptêmes hélicos, assurés cette année par France Copter de La Ferté-Alais (91) à raison de pas moins de 2000 passagers sur le week-end, soit autour de 400 rotations, excusez du peu !
L’entrée était gratuite et l’ambiance très foire régionale. Le matin, les équipages étaient disponibles près des machines au sol. Les démonstrations commençaient à 13h. Le programme a été un peu chamboulé par la Sécurité civile qui a eu des vraies interventions à faire, mais qui a pu revenir en fin d’après-midi faire sa prestation de treuillage. Olivier me souligne la bonne cadence du directeur des vols et l’excellente ambiance qui régnait toute la journée. C’est le BO-105 Red Bull qui a clôturé le spectacle avec des acrobaties époustouflantes, possibles grâce à son rotor rigide.
Félicitations aux organisateurs et démonstrateurs pour cet Airshow d’excellente cuvée.
Un grand, grand, merci à Olivier Duque et à Marco Giacomini pour leur collaboration et sans qui cet article n’aurait pas pu voir le jour.