Samedi 15 juin - 9h00 c’est sous un soleil radieux mais avec quelques nuages éparses que débute l’édition 2013 des célèbres JPO de la DZ des bois. Un rendez-vous incontournable que nous propose chaque année les différents acteurs du secours en montagne de Chamonix.

Le public, venu nombreux, a répondu « présent » à cette nouvelle journée tout comme les différents membres du secours en montagne toujours prêt pour le cas ou. Et croyez-moi, cette année encore, ils ont eu fort à faire dans le massif, comme dans tout le département. Les anges gardiens des cimes veillent sur nous !

Sur place nous retrouvons les gendarmes secouristes du PGHM de Chamonix et les hélicoptères « vecteur aérien » du secours en montagne, toujours prêt à décoller :
• Il y a le « bleu », celui des gendarmes F-MJBR indicatif radio « Choucas 74 » qui arrive de la base du Groupement des Formations Aériennes de la Gendarmerie « GFAG » de Vélizy-Villacoublay (78). C’est un EC 145 de relais la machine attitrée de la SAG de Chamonix, l’EC 145 F-MJBK étant en révision. A bord nous retrouvons le Lieutenant Philippe, pilote, et le Mécanicien Treuilliste, Jean Baptiste qui vont œuvrer ensemble pour la première démonstration. L’après-midi c’est Fred, un autre mécanicien treuilliste de la SAG qui prendra la place de J.B.

• Il y a également l’hélicoptère « Rouge et Jaune » de la Sécurité civile, immatriculé F-ZBQG, indicatif « Dragon 74 ». C’est également un EC 145 biturbine identique à celui des gendarmes : moteurs Ariel 1 E2 de 2x780cv Masse à vide d’environ 1800 kg et maximale en charge de 3600 kg - Vitesse maximale de 150 kt soit 270 km/h - Vitesse de croisière de 250 km/h - Plafond maxi opérationnel : 18 000 pieds (ft) soit 5500m - Consommation de 300l/h, ce qui avec 750l de réservoir donne 2.5h maxi d’autonomie, soit environ 600km. En montagne, à Chamonix l’EC 145 décolle de la DZ des Bois avec 120 à 150 litres de kérosène pour garder le maximum de puissance en altitude. A son bord, le Pilote Fred ainsi que le MOB Bernard.

Sont également présents pour compléter la chaîne du secours en montagne, les deux médecins urgentistes du SMUR du Mont-Blanc : Marc et Stéphanie qui complètent le dispositif des équipes d’intervention du secours en montagne.

Sur place, il y a également différents stands tenus par la SAG, la Sécurité civile, le PGHM, ou encore « La Chamoniarde », une organisation à but non lucratif pour la prévention et le secours en montagne à Chamonix.

11 heures : début de la première démonstration. Au micro, le capitaine Patrice Ribes du PGHM, qui va commenter pendant une heure les démonstrations des équipes au public.

Tout commence avec le passage d’un B3 de Chamonix Mont Blanc Hélicoptères qui effectue un largage d’eau rapide mais efficace !

Puis intervient l’hélicoptère de la gendarmerie devant les spectateurs. L’EC 145 « Choucas 74 » se présente avec Philippe aux commandes de la machine et J.B. sur le patin : treuillage d’une équipe cynophile du PGHM, un maître et son chien d’avalanche formée à l’école des maître de chien de la gendarmerie du « CNICG de Gramat » et perfectionnée chaque année au stage avalanche de Montgenèvre.
L’hélicoptère se présente une nouvelle fois et J.B. est à nouveau en action : il treuille cette fois-ci un gendarme du PGHM puis la médecin urgentiste du SMUR Stéphanie, avec une perche pour conditionner la victime. L’EC 145 des gendarmes viendra quelques minutes plus tard récupérer les secouristes, la médecin ainsi que la victime placée dans la perche pour une évacuation vers l’hôpital.

Suit le décollage de « Dragon 74 » qui va effectuer devant le public un sauvetage en paroi, simulé sur les locaux de la DZ des bois. Un gendarme joue le rôle d’un alpiniste en difficulté accroché à la DZ par une corde et ne pouvant plus bouger.
L’hélicoptère de la Sécurité civile arrive au ralenti et treuille un gendarme du PGHM. Sur le patin, le MOB Bernard guide le pilote qui n’a plus de repère visuel sur l’alpiniste. En quelques secondes, le gendarme du PGHM est aux côtés de la victime, la sécurise, coupe la corde et hop, par un signe de rotation du bras, fait signe au mécanicien treuilliste Bernard qui enroule le câble et les remontent vers la machine. L’alpiniste est sain et sauf.

La première démonstration prend fin vers 12 heures pour permettre au public et aux participants des démonstrations de se restaurer à la buvette tenue par des volontaires du PGHM et du CNISAG.

Pendant la « pause déjeuner » les anges gardiens des cimes auront beaucoup de travail, tant sur le massif alpin que sur les départements. C’est très rare que nos sauveteurs passent les pieds sous la table à heure fixe...

Vers 16 heures, après une accalmie au niveau des secours, une nouvelle démonstration identique à celle du matin eu lieu pour le plus grand bonheur de tous puis les interventions s’enchaînèrent à nouveau. Le secours en montagne, ce n’est pas des vacances me confiera un gendarme du PGHM, c’est une vocation !

Photos © Eric Thirion - Tous droits réservés