Jean-Paul Guyot : Fou d’hélicoptère
dimanche 15 novembre 2015
Itinéraire d’un personnage né avec un rotor au-dessus de la tête… Trajectoire hors norme sous tous les cieux de la planète hélico.
« Quand j’ai découvert la couverture d’Aviasport de juillet-août 2012, je suis resté sidéré. Le Nord 3 202 sur lequel j’avais été lâché le 10 février 1967 se trouvait devant mes yeux. Quel bonheur nostalgique que celui qui me ramenait plus de quarante-cinq ans en arrière ».
Prédestination
Passionné d’hélicoptère depuis son enfance, Jean-Paul Guyot, avant de faire voler sa bosse aux commandes de nombreuses machines à travers les paysages somptueux de notre planète, a commencé par suivre des cours à l’École nationale d’horlogerie à Besançon. Mais la Gendarmerie et sa première Alouette II avait, quelques années auparavant, inoculé le virus de l’air à ce petit jeune qui, avec son père, venait assister à une étape du tour de France de cette machine. « J’ai eu le coup de foudre et je sus que mon futur se passerait dans les airs » se remémore Jean-Paul avec le sourire radieux de l’enfant émerveillé qu’il préserve au fond de lui-même.
Comme de nombreux autres passionnés, il commença durant sa scolarité à traîner ses guêtres ou godillots (il provenait d’une famille fort modeste) sur l’aérodrome de Besançon-Thise. En 1965 à dix-huit ans, il réussit son Brevet élémentaire des sports aériens (BESA) lui octroyant cinq heures d’avion et douze remorquages de planeur. « Je me souviens de mon premier lâcher planeur, un soir entre chien et loup quand le vent s’était calmé.
D’ailleurs à l’issue de ce vol, mon instructeur, pilote de l’ALAT (Aviation légère de l’armée de Terre), m’a dit : je vois très bien ce qui t’intéresse. Il faut que tu rentres dans l’ALAT. Le soir même, je suis arrivé à la maison et j’ai annoncé à mes parents que je voulais devenir pilote dans l’armée ». Un an plus tard en mars 1966, le voilà à Nancy pour commencer ses classes.
Avec trente-huit autres engagés pilote, il débute par des tests psychotechniques et psychomoteurs. À l’issue de ces épreuves, ils sont tous convoqués pour la photo de groupe, mais alors que le photographe allait enclencher son appareil, un adjudant demande à notre aspirant sous-officier d’aller chercher un objet dans son bureau. Petit détail qui aura son importance plus tard, Jean-Paul Guyot ne figure donc pas sur la photo de promotion. (...) Lire la suite sur Aviasport n° 721 d’avril 2015