Article sur Valérie André dans Femmes et Pouvoir : Le Crapouillot n°72 en 1983

dimanche 18 octobre 2020

De la général André aux gendarmettes
Pour la première fois enfin une femme a accédé en France au grade de général : il s’agit de Valérie André, qui, comme médecin militaire, obtenait à 54 ans, en 1976, ses deux étoiles.
Rien n’est plus significatif de l’évolution féminine quel aventure de cette jeune femme Couverture numéro 72 de la revue Le Crapouillot publié en novembre-décembre 1983 - Photo DR assez menue, mais débordante d’énergie, qui mena parallèlement sa carrière de médecin et celle de pilote, passant son brevet de pilotage à 16 ans, et obtenant en même temps en 1948 son doctorat et son brevet de parachutiste. Engagée volontaire pour l’Indochine, neurochirurgienne à l’hôpital de Mytho, elle passera son brevet de pilote d’hélicoptère pour pouvoir aller chercher les blessés dans la zone des combats où elle accomplira plus de 12 missions. C est là d’ailleurs qu’elle rencontrera son futur mari, l’officier d’aviation Santini, qui prendra sa retraite comme colonel, heureusement avant qu’elle-même fut nommée général, ce qui évita tout conflit hiérarchique au foyer !
Un retour en France, où elle est le médecin des pilotes d’essai à Brétigny, puis on retrouve l’intrépide médecin commandant Valérie André en Algérie, où elle dirige l’hôpital de La Reghaïa et pilote des Sikorsky et des Alouette. Telle est cette femme à l’œil vif et l humeur enjouée, très populaire dans l armée, qui, récemment nommée médecin inspecteur général, vient de diriger une commission d’étude prospective sur la femme militaire.

En conclusion de ces travaux, Valérie André estime que, dans les trois armes, les femmes peuvent tenir des postes militaires, même liés à une participation plus ou moins directe aux combats. Elle souhaite qu’elles puissent concourir comme les hommes à toutes les écoles d’officiers, y compris Saint-Cyr et Navale. A ses yeux, rien ne doit empêcher les femmes de devenir pilotes, officiers mariniers, voire gardes républicains.« Il ne faut pas juger les femmes en fonction de leur sexe, conclut-elle, mais de leurs aptitudes militaires. » Des conclusions que Charles Hernu n’est pas loin de partager. S’il n’est pas d’accord pour l’accepter des femmes dans les unités dites de mêlée-où l’on pratique le corps à corps (...)

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