Après 34 ans de service à bord de l’hélicoptère Dragon 66, ce secouriste prend sa retraite et raconte ses souvenirs
jeudi 11 septembre 2025
Il se trouvait à bord de l’hélicoptère de la Sécurité civile, Dragon 66, dans le ciel des Pyrénées-Orientales. Après 34 ans de service, Patrick Savès prend sa retraite. Il a réalisé des milliers d’hélitreuillages dans le département.
C’est l’histoire d’un homme qui a sauvé des centaines de vies. À 62 ans, Patrick Savès s’apprête à prendre une
"Avant, les gens étaient reconnaissants"
Certaines opérations restent en tête, comme le crash de l’Airbus au large de Canet-en-Roussillon en 2008. "Tous les occupants sont morts. Ils ont été démembrés et on les a ramassés. Ensuite, on n’est pas accompagnés psychologiquement. Il faudrait un médecin psy propre à la Sécurité civile, mais il n’y a pas les moyens nécessaires."
Patrick Savès se souvient d’un temps où les personnes secourues étaient reconnaissantes. "Avant, quand on secourait des gens, ils nous offraient parfois des chocolats ou une bouteille. Aujourd’hui, le secours est considéré comme un dû. Et si on n’est pas à l’heure, on se fait presque engueuler !" Le mécanicien rappelle que le service coûte 1,07 euro par an et par personne. Source
"On peut être appelés à 2 h du matin et se tenir prêts à partir" : Bientôt à la retraite, Patrick Savès, naviguant à bord du Dragon 66, raconte 34 ans de sauvetages à la Sécurité civile
Avec ses milliers de sauvetages au compteur, Patrick Savès a marqué les esprits au sein de la Sécurité civile des Pyrénées-Orientales. Randonneurs, skieurs, nageurs : il est allé à la rencontre de toutes les personnes dans le besoin pendant des années.
Vérification de la qualité du kérosène, visite de l’hélicoptère… Chaque jour, il se tient prêt pour une intervention. Agé de 63 ans, Patrick Savès est mécanicien opérateur de bord naviguant à la Sécurité civile à Perpignan. Depuis 34 ans, il est à bord de l’hélicoptère Dragon 66, au côté du pilote, et part à la rescousse des personnes ou animaux en danger.
Sur le point de partir à la retraite, Patrick n’a pas vu passer les années même si, entre les horaires décalés et l’adaptation à la météo, le quotidien n’est pas toujours simple. "On peut être appelés à 2 h du matin et se tenir prêt à partir".
Travailler en équipe pour gérer les difficultés
En montagne, en mer, en ville, il est habilité à se déplacer partout et secourir tout le monde. Selon la gravité de la situation, il est parfois accompagné de médecins, pompiers, gendarmes, policiers ou CRS et doit travailler en équipe. Il faut que le mécanicien et le pilote se positionnent sur une idée commune, ce qui peut parfois s’avérer compliqué et causer des tensions confie le futur retraité.(...) Source