MEMOIRE présenté par le Dr Décarsin Baptiste
Diplôme Inter-Universitaire de Médecine et d’Urgences en Montagne - Année 2020-2021

INTRODUCTION
L’hélitreuillage est une technique utilisée pour la première fois dans les années 1952-1953, par les militaires américains lors de missions SAR (Search and Rescue) au cours de la guerre de Corée afin de réaliser le sauvetage de leurs pilotes d’avions. Cette technique a été utilisée comme moyen d’évacuation sanitaire 2 ans après l’apparition de l’hélicoptère lors de la guerre d’Indochine.
Les évacuations sanitaires héliportées sont, en France, développées par notre armée lors de la guerre d’Algérie en 1956, où apparaissent les hélicoptères à turbines (ALOUETTE II et III) qui supplantent ceux à pistons. Puis inaugurées en montagne par l’armée de l’air française lors d’un secours au Mont Blanc à la suite d’un accident aérien en 1957.
En 1967, les treuils mécaniques apparaissent, remplaçant ainsi les versions hydrauliques inefficaces en montagne.
Il faudra attendre les années 70 pour la réalisation du premier secours alpin hélitreuillé, au sommet de l’Eiger pour un patient présentant une fracture de jambe en paroi.
Par la suite, à partir de 1973, la médicalisation des secours lors d’opérations en montagne devient de plus en plus systématique. Et l’hélitreuillage occupe une part non négligeable de ces opérations de secours.
Bien que rares, les incidents et accidents lors d’hélitreuillage existent. Ils justifient l’évolution des mesures de sécurité, d’autant plus qu’ils mettent en jeu des vies humaines.
L’objectif de notre étude est de faire le point sur les incidents et accidents survenus lors d’un hélitreuillage ainsi que les mesures de sécurité nécessaires pour les éviter.
Nous allons donc aborder les éléments matériels constitutifs du vol (hélicoptère), de l’hélitreuillage (treuil, câble, harnais, matériels médicales) ainsi que leurs limites et contraintes, mais aussi les systèmes de sécurités existants.

INCIDENTS, ACCIDENTS
Peu d’accidents existent, cependant de multiples incidents ont eu lieu lors de treuillage.
Nous allons prendre pour exemples certains RETEX lors d’interventions avec le département aérien de la gendarmerie (DAG) comme avec le groupement héliporté de la sécurité civile (GHSC). Sont aussi utilisé, les rapports du bureau d’enquêtes accidents pour la sécurité aéronautique d’état (BEAE)[1]. Participaient à ces exercices ou secours, des personnels des pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM), de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) Montagne ou du groupe
montagne des sapeurs-pompiers (GMSP) (...) Source