Découvrez l’épopée du secours en montagne - Sauveteurs de l’alpe
vendredi 22 juillet 2016
Collection "Les Patrimoines" - Editions Le Dauphiné Libéré.
A partir de la fin du XIXe siècle, le sauvetage s’organise. Entre cette époque pionnière et le service public professionnel que l’on connaît aujourd’hui, la dernière parution de la collection "Les Patrimoines" raconte cette aventure de près de 150 ans.
Dans la chaleur orageuse de l’été et les rigueurs de l’hiver, au gré des drames qui émeuvent ou révoltent l’opinion, ils apparaissent comme les héros de nos vacances, archanges des cimes, bons Samaritains de l’altitude. Ces malheureuses heures de gloire médiatique mettent en lumière un service public ancré à nos habitudes, qui permet au quotidien et dans l’anonymat de préserver des vies, voire la vie en montagne. Si aujourd’hui en France, ils peuvent porter assistance à quiconque se trouve dans un mauvais pas, randonneur, grimpeur, vététiste, skieur sous une avalanche ou parapentiste, on le doit à leurs glorieux ancêtres.
L’un de ces pionniers, le Savoyard Félix Germain, dont l’esprit a guidé cet ouvrage, ne disait-il pas du secours qu’il était "de l’alpinisme au second degré" ? Et d’ajouter : "J’y ai rencontré des hommes."
Aujourd’hui, qu’ils soient gendarmes du PGHM, policiers CRS ou pompiers des GMSP, ils sont guides pour la plupart, rompus aux techniques d’évacuation et de recherche les plus poussées, d’une face sud de l’Oisans à un canyon encaissé de La Réunion. On mesure l’avancée opérée, alors qu’il y a 120 ans, avec l’essor de l’alpinisme naissant, les pratiquants ne pouvaient compter que sur la solidarité, sincère mais démunie, de leurs pairs ou des gens des vallées.
Il a fallu, il y a 60 ans, le martyre d’une cordée emportée dans son désir d’hivernale au mont Blanc et l’incapacité à la sauver, pour sceller les fondements du système actuel, relevant de l’État et de la solidarité nationale. Même si ses valeurs puisent dans un esprit ancestral propre aux montagnards, façonnées par un environnement rude, le secours en relief est comme l’alpinisme : une notion moderne.
Il révèle la montagne, ses vertus et ses démons, qui tue ou soigne, mais surtout l’homme dans ce qu’il a de meilleur : générosité, courage, dévouement. Illustration de "l’humaine vertu de charité", selon Lucien Devies, il répond à l’ultime sollicitation : "SOS". Comme "Save our souls", "Sauvez nos âmes" (...) Lire la suite sur ledauphine.com
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