Présenté ce jeudi 24 juillet, le Guépard, hélicoptère militaire de nouvelle génération développé par Airbus, entre dans une phase cruciale de son développement. Dérivé du H160 civil, le H160M commence ses premiers vols d’essai, avec en ligne de mire une mise en service à partir de 2030 dans les trois armées françaises., ont été rendues publiques ce jeudi 24 juillet à l’occasion d’une présentation à la presse et devant 350 invités.

Le Guépard
Le H160M, baptisé "Guépard", est le fruit du programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger), lancé par l’État pour rationaliser la flotte d’hélicoptères militaires. Selon le Ministère des Armées, il remplacera cinq hélicos actuellement en service : Fennec, Gazelle, Panther, Alouette III et Dauphin.

Un prototype militaire en cours
Depuis le printemps 2023, Airbus Helicopters utilise un prototype civil du H160 pour dérisquer les essais en vol de sa version militaire. Le premier prototype militaire est arrivé début juillet à Marignane pour entamer son assemblage final. Deux autres suivront d’ici à la fin de l’année, dont un destiné exclusivement aux essais de la version navale, selon le journal spécialisé Le Marin.

D’ici à 2030, 49 appareils sont attendus dans les armées françaises. Le premier exemplaire opérationnel est annoncé pour 2026.

Un tout en un : un seul hélicoptère pour trois armées
Pensé comme un appareil multirôle, le "Guépard" répond aux besoins des trois armées. L’armée de Terre l’utilisera pour la reconnaissance armée, l’appui-feu ou encore l’infiltration de commandos. La Marine nationale l’exploitera pour les missions de combat aéromaritime et de sécurité en mer, tandis que l’armée de l’Air et de l’Espace s’en servira pour la surveillance de l’espace aérien, le renseignement et la recherche et sauvetage, précise le Ministère des Armées.

"Nous avons fait le choix de la base d’un même hélicoptère pour le décliner dans différentes configurations afin de réaliser un large spectre de missions."Guillaume, architecte et expert du H160 à la DGA au Ministère des Armées

Un concentré d’industries françaises
Le "Guépard" est conçu par un trio industriel français : Airbus Helicopters en est le maître d’œuvre, Safran fournit les deux moteurs Arrano, et Thales développe l’avionique et le système de mission.

L’appareil pèse six tonnes, peut atteindre 272 km/h (147 nœuds) et dispose d’une autonomie de 850 km. Il est capable d’embarquer deux pilotes et cinq combattants, selon le Ministère des Armées. Ce jeudi 24 juillet, plusieurs membres d’Airbus sont montés à bord du H160M pour des essais.

Une configuration d’armement personnalisable
Il est configuré pour être armé. Le Guépard pourra être équipé de mitrailleuses, de fusils de tireur d’élite, de roquettes guidées laser ou encore d’un radar tactique. Une boule optronique Euroflir 410 de Safran est également prévue. Mais certaines armes comme le missile antinavire ANL de MBDA ou la torpille légère Mu90 ne seront finalement pas intégrées, pour des raisons budgétaires ou de doctrine opérationnelle, peut-on lire dans Le Marin.

Le H160M sera le premier hélicoptère d’Airbus à être équipé d’un système de coopération avec les drones, crucial pour la guerre moderne.

La version navale, elle, comprendra un harpon d’appontage, un bac plongeur, des renforcements structurels et une liaison de données tactique L22. Des ajouts spécifiques qui n’alourdiront l’appareil que de 50 kg supplémentaires. Source

Airbus lance le premier vol du Guépard : le futur hélicoptère de combat made in France