SNCF : des hélicos pour lutter contre les vols de cuivre

jeudi 10 février 2011

Face à ce fléau qui menace son activité, la SNCF a décidé d’utiliser l’hélicoptère. Elle a passé un partenariat avec la gendarmerie pour assurer la surveillance aérienne des lignes de chemin de fer. Une première.

13-02-2011 SNCF : des hélicoptères vont traquer les voleurs de cuivre
Les vols de câbles sont la cause de milliers d’heures de retard. Et ce phénomène s’est intensifié depuis le début de l’année. La SNCF fait appel à la gendarmerie pour lutter contre ce fléau.

Villacoublay (yvelines), jeudi. La surveillance des lignes SNCF se fera avec des hélicoptères EC 135, « l'un des plus discrets du marché » et capable de lire une plaque d'immatriculation distante de 1 km - Photo LP / Philippe LavieilleLa SNCF emploie les grands moyens pour enrayer la flambée des vols de cuivre le long des voies ferrées. Demain, elle signera un protocole avec la gendarmerie nationale qui mettra à disposition sa flotte d’hélicoptères dispersée sur 22 bases en métropole, pour surveiller les axes du réseau ferroviaire. L’idée est de systématiser un partenariat existant « au coup par coup ».

Selon les termes de l’accord, les appareils seront déployés selon le bon vouloir de la SNCF qui définira avant toute opération les sites sensibles à inspecter, par exemple les chantiers, les zones de stockage, etc. Le montant du contrat, qui prévoit cent heures de survols sur un an, n’a pas été dévoilé, mais nul doute que la SNCF rentrera dans ses frais.
Ici, à Villacoublay (Yvelines), l'EC 135 FM-JBR au départ d'une campagne de surveillance le jeudi 10 février - Photo LP / Philippe LavieilleCar les vols de cuivre, environ cinquante par jour, coûtent cher au transporteur ferroviaire : près de 35 M€ l’année dernière. Sans compter les pagailles monstres provoquées par la détérioration des infrastructures, comme mercredi dernier quand des malfaiteurs ont dérobé dans le Val-d’Oise 30 à 50 m de câbles dédiés au système de signalisation.
La SNCF a fait ses comptes : en 2010, ces actes de vandalisme ont entraîné près de 6000 heures de retard ! Depuis le début de l’année, les pillages s’intensifient, en parallèle à la flambée des cours du cuivre. En février, le prix du métal a atteint des niveaux records. Vendredi, il se négociait à 7420 € la tonne.
« L’entreprise avait besoin de disposer de nouveaux moyens pour répondre à une délinquance qui s’adapte en permanence », explique, à la base aérienne de Villacoublay (Yvelines), le lieutenant-colonel Jean-Marc Cruciani, conseiller sûreté à la direction de l’opérateur ferroviaire. A bord de l'EC 135 - Photo LP / Philippe Lavieille Derrière lui campe un hélicoptère EC 135, le modèle utilisé pour les rondes. « C’est l’un des plus discrets du marché », assure le colonel Patrice Bar, commandant en second du groupement central des formations aériennes de la gendarmerie.
« Il est doté d’un puissant phare de recherche qui permet d’éclairer la superficie d’un stade de football à une hauteur de 300 m, et d’une caméra thermique qui peut entre autres lire une plaque d’immatriculation à 1 km de distance. » La SNCF réfléchit d’ores et déjà à d’autres parades. Un système de vidéosurveillance ou le marquage des câbles avec un dispositif de géolocalisation sont à l’étude. Et pourquoi pas carrément, un jour, une flotte de drones pour surveiller les 32000 km de lignes en France. Sébastien Lernould source

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