Rendez-vous aérien incontournable de septembre depuis 1974, la plus grande manifestation de vol libre et d’ultra-légers au monde continu de déplacer les foules et de faire rêver à 20 km au nord-est de Grenoble sur le célèbre site de Saint-Hilaire-du-Touvet – Lumbin.

Malgré une météo incertaine et changeante, le formidable labeur des 35 associations et de leurs 1000 bénévoles dédiées à la 41e édition de l’évènement a une nouvelle fois porté ses fruits avec 80 000 visiteurs sur quatre jours. C’est surtout sur le week-end des 20 et 21 septembre que s’est concentré la fréquentation avec le carnaval de 133 parapentes et ailes delta, les compétitions Icarobatix des paramoteurs et les démonstrations d’ULM, d’avions, de parachutistes et de ballons.

Coté rotors, le programme est désormais bien rodé avec chaque jour du week-end des vols baptême dès 9h le matin, une démonstration de la Sécurité civile à 16h et une démonstration d’hélicos Classe 6 à 17h.

Comme pour les deux éditions précédentes, les vols baptême étaient proposés par l’équipe de la société JN’Air de la famille de Jean Roussot. Fidèle au poste, le bel EC120 F-GYVE a effectué de nombreuses rotations de six minutes au nord du site en élevant ses passagers sur les crêtes du désormais célèbre plateau des Petites-Roches. Pas de balade avec Maxime Roussot cette année pour cause de programme trop chargé avec les hélicos ULM, mais la vidéo de l’article de l’an dernier vaut toujours le détour (cf article 2013)…
A l’heure du goûter, comme l’an dernier, c’est l’EC145 de la Sécurité civile basée à l’aérodrome du Versoud tout proche, qui est venu ventiler l’atmosphère à Lumbin, le site d’atterrissage situé dans la vallée. Cette année, Dragon 38 était piloté par Rémy Fiorillo, ancien de l’Armée de l’Air, assisté du mécanicien de bord Lionel Breuil, ancien de l’ALAT. Nous avons eu le droit à un grand treuillage d’un secouriste de presque toute la capacité du treuil (90 m) puis d’un second plus proche du sol sur une fausse victime déjà conditionnée en brancard. Après récupération au treuil d’un sauveteur et du blessé factice, l’appareil vient récupérer le second gendarme du PGHM et se pose devant le public. Le dimanche, c’est Bruno Berjat, pilote-instructeur de la démonstration de l’an passé qui était au micro, très à l’aise, pour commenter au public les évolutions de ses collègues, des secouristes et du biturbine rouge et jaune. Il a été vite rejoint après l’atterrissage par Rémy Fiorillo qui a pris la parole avec l’entrain et l’aisance d’un Guy Lux et nous a fait bien rire. Après avoir redécollé, l’appareil est appelé en mission et écourte ses dernières évolutions. Mais surprise, même pas hors de vue, il revient vers le site et se dirige vers la falaise entre le décollage et l’atterrissage : stupeur du public pour finalement se rendre compte que le secours est juste là devant tout le monde, le long du funiculaire. Une personne égarée dans les pentes très raides à plus de 85% s’est faite secourir et remettre sur le chemin… Surement le record de l’intervention la plus rapide de l’année !

Le spectacle hélico dont tout le monde a pu profiter les deux jours, c’est bien sur la démonstration des Classe 6, la dernière des catégories ULM, avec leurs évolutions aussi bien en haut en bord de plateau devant le public des deux sites de décollage qu’en bas sur l’aire de Lumbin. Cette année, grand changement avec la présence de deux nouveaux modèles d’appareils et l’absence de Matthieu de Quillacq, illustre ambassadeur des hélicos ULM. Jusqu’en 2012, il était le seul à venir avec son CH7 Kompress. L’an dernier Igi Barbero, le responsable de la marque Italienne Heli Sport l’avait accompagné avec un CH77 dans un ballet très réussi. Inédite donc cette année la présence d’un Dynali H3 les deux jours et d’un LH212 le samedi. Le dimanche, c’est quand même un Kompress, un CH7 Charlie qui a accompagné le biplace Belge.
Passons donc aux présentations des démonstrateurs : C’est Alex Prévost de l’école Héli Axe d’Albertville qui est venu avec son Dynali H3 Easy Flyer 73QW pour les deux jours. Alex propose baptême et formations sur le biplace de 100 cv à cabine basculante et pseudo fenestron. Cette machine tire bien son épingle du jeu grâce à une très bonne voilure sans trop en demander en vitesse pure quand même (120 km/h). Au salon de Blois cette année était présentée la nouvelle cabine, plus fine et la nouvelle version sport (cf article). Alex nous a démontré la vivacité de son appareil et ses talents indéniables de pilote.

Le samedi, le second appareil était le désormais bien connu et excellent LH212 du premier centre de formation de pilotes et instructeurs Classe 6 de l’hexagone, Hélitech, basé à Montélimar (cf article). C’est le boss, Jean-Paul Agier qui est venu avec un élève démontrer à pleine charge les capacités de son appareil et faire le show avec virtuosité dans une toute nouvelle machine, la 07QL à la jolie robe gris métallisé.

Le dimanche, c’est Sylvain Moisseron du centre Parapente Hélico Service de Lavours, situé à la limite de la Savoie et de l’Ain qui est venu avec son CH7 Charlie 73QL. Sylvain a finalisé quelques jours après son instructorat Classe 6 lors d’une session de formation qui avait justement lieu chez Hélitech. Mais il n’a pas eu besoin de cela pour démontrer lui aussi l’excellente maîtrise de sa machine. Il est un des rares instructeurs de quatre classes d’ULM en plus d’être moniteur de parapente.

Le samedi, Alex et Jean Paul sont partis ensemble du terrain ULM provisoire de Lumbin pour se mettre en attente en altitude des démonstrations précédentes : pendulaires avec largages de parachutistes et l’autogyre du sympathique et talentueux Stéphane Pégase d’Annecy. Les deux compères ont alors évolué ensemble en se suivant et en repassant plusieurs fois devant le public des sites de décollages avant de descendre faire un beau ballet autour du cercle de la piste d’atterrissage.
Mieux que des mots et pour la première fois, vous allez pouvoir faire l’intégrale de la démonstration accrochés au patin droit du Dynali d’Alex. Les deux vidéos suivantes sont inédites et vous présentent à merveille le talent des pilotes, les machines mais aussi le magnifique site de la manifestation.

Le dimanche, Alex et Sylvain sont partis en léger décalage au vu de la météo plus humide et d’une liaison radio moins bonne. Les images embarquées avec des gouttes de pluies sur l’objectif ne sont pas exploitables, mais les évolutions individuelles furent aussi bien appréciées. A part leur départ, je n’ai pas de photos à vous proposer ! Sacrilège ? Non, j’ai tout simplement été réquisitionné pour commenter micro en main la démonstration en vallée de mes deux amis et n’ai pas réussi à me faire greffer au moins un autre bras assez rapidement…

En bonus et aussi en musique, vous trouverez une troisième vidéo qui vous montre la magie quotidienne des hélicos Classe 6, en l’occurrence comment se faire prendre en aérostop sur un terrain parfaitement dégagé et loin des habitations par un appareil qui passait par là…

Merci à l’organisation de la Coupe Icare, à Frédérique Assael du service presse, à Louis Collardeaux du comité régional FFPLUM et à bien sur Alex Prévost, Jean-Paul Agier et Sylvain Moisseron pour ce magnifique spectacle.
A l’année prochaine !

coupe-icare.org, heli-axe.com, heli-tech.fr, parapente.org.

• Cliquez ici pour lire l’article sur l’édition 2012.
• Cliquez ici pour lire l’article sur l’édition 2013.
• Cliquez ici pour lire l’article sur l’édition 2015.

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