Découverte
Mercredi 18 février, il est 11h, alors que nous passons à côté de l’aéroport de Meythet (Haute-Savoie), mon père me propose d’aller voir les hélicos, j’accepte sans hésitation. En nous garant devant Héli-Sécurité, j’ai l’impression de voir la silhouette de René Romet. Mais le bruit de deux turbines nous entraine vers la Sécurité Civile pour voir quels appareils s’apprêtent à décoller, il s’avère que ce sont : un Écureuil B4 et un B2 de chez Héli-Sécurité.
Une fois les deux Écureuils envolés, nous retournons voir « le sauveteur de l’impossible » (René Romet). C’est une rencontre inoubliable, je peux serrer la main de l’un des plus grands pilotes, « vivant » ajoute René, « parce qu’il faut savoir rester humble ». En souvenir de cet instant, René me dédicace une photo de lui en Alouette III, prise par l’un des plus grands reporters de Paris-Match. Quelle chance !

Instant Magique
De retour à 14h30 chez Héli-Sécurité, je me dirige cette fois-ci vers Rudy Romet (le fils de René), pour mon initiation au pilotage. Après une visite « pré-vol » très instructive, Rudy m’invite à prendre la place du pilote à droite sur les R22, (comme presque la totalité des hélicoptères). Une fois le descriptif de tous les instruments effectué, Rudy allume le moteur et, dès qu’il est chaud, il débraye le rotor, qui se met à tourner. Ensuite, on fait les tests des magnétos, et après avoir décrit nos intentions à la tour de contrôle, nous quittons enfin le parking, direction la piste. Une fois obtenue l’autorisation de la tour de contrôle, Rudy prends alors la direction de Cruseilles (Haute-Savoie). Après quelques instants de vol, nous atteignons 3000 pieds et Rudy me dit alors « Vas-y Jérémy, prends les commandes ». Ce que je fais en maintenant le cap. Au bout de cinq minutes, il me propose de faire deux petits virages, ce que je fais sans souci.

Techniques
Après un passage de reconnaissance, Rudy pose le R22 dans une clairière, pour effectuer un décollage « oblique », le but étant de maintenir une marge entre la cime des arbres et le disque rotor, ce qui permet de passé avec aisance par-dessus ceux-ci.
De retour à l’aéroport, direction l’aire d’entrainement, Rudy m’initie alors au stationnaire ; bien évidemment je réussis à peine à maintenir la hauteur (René Romet m’expliquera, plus tard, qu’aucun des 600 pilotes qu’il avait formés n’avait réussi le stationnaire lors de la première heure de vol). Enfin, avant de retourner au parking de chez Héli-Sécurité, Rudy me montre l’enfoncement de l’hélico avant « l’accrochage », pour cela il se met sur la piste (avec la permission du contrôleur) avec les patins à quelques centimètres du sol. Puis il met alors le Robinson doucement en translation, jusqu’à ce qu’il touche le sol avant « d’accrocher ».

Retour sur terre
Pour finir, il me propose de poser le R22, ce que je fais avec un peu de peine, pourtant je n’ai que le pas général et les palonniers... alors que Rudy a le cyclique. Complexe, mais quel plaisir ! Vivement la prochaine fois !