Il s’en est allé le 15 février vers 23 h 30 et a été retrouver ses amis Moine, Coffignot, Onde, Marchetti et bien d’autres.
J’ai connu Jean lors d‘un salon du Bourget, il m’avait accueilli gentiment et sa simplicité m’avait marqué. Il me proposa d’aller faire un vol sur Gazelle et m’avait gentiment laissé les commandes. Depuis ce jour, je faisais en sorte de l’avoir de temps en temps au téléphone ou même mieux de le rencontrer lorsque je descendais aux Essais en vol à Marignane ; il était toujours le même.
En 1982, lors de la Coupe de France d’Hélicoptères, nous l’avions invité ainsi que son grand ami Jean Moine. Avoir les deux en même temps n’était pas chose courante et nous en avons profité.
Un matin, il se trouvait sur l’aérodrome de Meythet (Haute-Savoie) et il me demanda s’il y aurait une possibilité de faire un vol sur Bell 47. Je me suis alors arrangé avec un de mes amis qui me prêta sa machine. Nous sommes donc partis pendant une demi-heure faire quelques exercices. Il n’avait rien perdu de sa finesse de pilotage. J’en ai gardé un bon souvenir.
Tous les ans, je lui envoyais mes vœux auxquels il répondait toujours. Notre dernière entrevue fut aux 50 ans du premier vol de l’Alouette 2 à Toussus-le-Noble. Il y était venu avec René Mouille, et après quelques explications sur ce fameux vol, il put en refaire un sur une Alouette 2 d’Hélidan accompagné d’un Fennec de l’armée de l’Air. J’ai regretté qu’Eurocopter n’ait pas daigné fêter cet événement de façon plus grandiose.
Bref, nous nous sommes quittés et je continuai à lui téléphoner à Aix-en-Provence. Ces derniers temps, je lui avais envoyé mes vœux mais il n’a pas répondu. Par Gérard Henry et Daniel Liron, j’avais reçu des photos où j’avais compris que Jean n’allait pas bien du tout ; Claude Aubé me l’avait confirmé également…
Et puis le 15 février, c’était fini… ; j’en ai eu un coup au cœur…
Je ne vous oublierai jamais Monsieur BOULET car vous étiez un Grand Monsieur avec un palmarès hors du commun.
Vous étiez mon AMI.