Le Musée Municipal de l’Aviation de Saint-Victoret (13) s’est enrichi d’un deuxième prototype expérimental unique
d’Airbus Helicopters. C’est grâce à la pugnacité du Maire de cette localité et fondateur dudit Musée, que cet appareil a été cédé par Airbus Helicopters Marignane. Il a rejoint l’ensemble de la gamme des appareils exposés, de la SNCASO à Eurocopter.
En effet, après le démonstrateur X3, arrivé au Musée en 2017, le Musée a réceptionné le 26 juin dernier, le premier hélicoptère d’Airbus équipé d’un moteur diesel à pistons, Haute compression.
Je voudrais adresser un remerciement particulier aux bénévoles du Musée pour avoir réussi à insérer
cet appareil entre le X3, et l’Écureuil du record d’altitude de Didier Delsalle, malgré le peu de place restante, dans l’enchevêtrement des appareils, désormais, un peu serrés.
Il s’agit d’un EC120 Colibri, de série, équipé d’un moteur V8 "HCE" - Hight Compression Engine - (cycle diesel) - de 4,6 litres, fonctionnant avec du kérosène (Jet A-1) identique à celui des moteurs d’avions. Ce moteur est produit par Austro Engine, constructeur autrichien de moteurs pour l’aéronautique. La propriété intellectuelle de ce moteur appartient à Airbus Helicopters
Ce propulseur pèse 197 kg et développe une puissance de 450 ch (330,92 Kw) à 600 ch (441,24 Kw). Avec deux turbocompresseurs et système électronique de régulation Fadec.
Cet appareil, a été expérimenté pour le programme européen "Clean Sky" ayant comme objectif de réduire la consommation de carburant d’au moins 30 %, ainsi que les émissions de CO² de 40% et d’oxyde d’azote de 53%.
Il a effectué son premier vol de 30 minutes le 6 novembre 2015, à Marignane, avec l’équipage suivant : Pilote : Didier Delsalle, Ingénieur Navigant : Elmar Kreutzer.
Avantages de cette formule : Prix du moteur abaissé de plus de 40 % comparé à un turbomoteur, refroidissement efficace à la masse maximale par temps en chaud en vol stationnaire, et une régulation du régime rotor identique à celle du turbomoteur d’origine.
Et, son rayon d’action se retrouve doublé, assure Tomasz Krysinski, responsable de la recherche et de l’innovation chez Airbus Helicopters, responsable du projet H.C.E.
Les résultats positifs obtenus lors de ces essais permettront, dans le futur, de pouvoir développer des moteurs plus économiques et plus respectueux de l’environnement en réduisant autant que possible les désagréments qu’ils génèrent lors de leur combustion.
L’hélicoptère propre - thermique - est presque pour demain. L’électrique reste encore en étude à cause du poids des batteries et de leur faible autonomie, imposant de longues heures de recharges, sans parler de la rareté des bornes pour ce faire.