François Bourrillon

François est un ancien médecin-urgentiste qui comptabilise près de 1000 heures de vol en primaire.
Il rejoint l’équipe des auteurs du site helico-fascination en 2015 et nous réserve prochainement bien d’autres récits passionnants sous nos chères voilures tournantes.

Je laisse François BOURRILLON se présenter ci-dessous :

J’ai un rêve depuis le début de mes études médicales : travailler à bord d’un hélicoptère.
Le 8 juillet 1982, alors que je termine mon externat dans le service de réanimation pédiatrique du Professeur Unal (Hôpital de la Timone à Marseille), j’entends une animation anormale dans le service voisin du Professeur Serradimigni (Cardiologie), je m’y rends et assiste pendant dix minutes au spectacle des patients en train de suivre à la télé la demi-finale de la coupe du monde.
Lorsque je rejoins mon service l’infirmière me dit :
« On t’a cherché, l’interne vient de partir à Gap en hélico. Il voulait t’emmener avec lui ».
Inutile de décrire ma déception !
1983, je me rends à la Base de Marignane pour savoir comment s’y prendre pour participer à la médicalisation de l’hélico. Je rencontre Marcel (il me parlera souvent de ce souvenir par la suite), le chef de la Base, qui m’explique qu’il n’existe pas encore de médicalisation permanente mais que des discussions sérieuses sont en cours.
Novembre 1983, je suis interne aux Urgences de l’hôpital de Martigues.
1984, je prends ma première garde à bord du Dragon 131 en tant que Médecin-Sapeur-Pompier.
Je deviendrai par la suite Capitaine de Sapeurs-Pompiers Professionnel recruté pour exercer la médecine d’urgence de façon exclusive pendant quelques années (je prenais plus de 300 gardes par an entre l’hélico, les hôpitaux, la régulation médicale) puis partage avec l’activité de chef de Corps de Centres de secours (Marignane/Martigues) par la suite.
Août 1993, bien conscient que je ne pourrai donner autant durant toute ma vie, je démissionne des pompiers pour travailler dans l’industrie.
Les quelques témoignages qui vont suivre n’ont d’autre but que de rendre hommage aux pilotes et mécaniciens opérateurs de bord qui m’ont permis d’exercer un métier magnifique sur un outil fabuleux. J’ai rencontré des professionnels compétents, consciencieux qui exerçaient leur art avec beaucoup d’humilité sans jamais faillir.

Ceux qui liront ces témoignages seront peut être surpris par certains points mais il ne faut pas oublier que c’était il y a plus de 30 ans et que nous débutions la médicalisation de la Base de Marignane.

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