Il vole pour porter secours, le pilote d’hélico Thierry Cacherat décoré de la Légion d’honneur

samedi 1er janvier 2022

Aller porter secours en pilotant un hélicoptère, c’était la vocation de Thierry Cacherat. "Un rêve", devenu "passion et métier". Petit garçon d’à peine 10 ans, il a commencé à admirer les hélicoptères qui s’élançaient vers la montagne, depuis le ciel d’Annecy où il est né.
Aujourd’hui chef inter-base de la Sécurité civile pour la zone sud, le pilote reçoit la Légion d’honneur, au grade de chevalier. Thierry Cacherat a reçu la Légion d'honneur, pour ses 39 ans de service comme pilote d'hélicoptère - Photo Alexandre Raynaud "Une forme de reconnaissance du dévouement, après 39 ans pour le service public", apprécie celui qui compte 11.500 heures de vol, dont plus de 2.000 de nuit – ils ne sont pas nombreux à pouvoir en dire autant.
"Ce sont des milliers de personnes secourues. De nuit, en mer, en montagne… dans des conditions pas sympas", souligne aussitôt Thierry Cacherat, qui se remémore l’énorme opération, qu’il a orchestrée depuis la tour de contrôle de l’aéroport de Nice, après le passage de la tempête Alex. C’était en octobre 2020.

Pont aérien à Nice
"Pendant 18 jours, nous avons organisé un pont aérien civil, avec 37 machines par jour qui volaient dans un environnement contraint. Pour les vallées coupées du monde, tout passait par l’hélicoptère."
Domicilié à Puget-Ville, Thierry Cacherat connaît bien le Var, y compris professionnellement. L’hélicoptère Dragon 83s’y pose chaque année, pour les mois d’été. Le pilote était sur la base de l’EALAT (École de l’aviation légère de l’armée de terre) au Cannet-des-Maures, quand le feu de Gonfaron a éclaté, en août 2021.
Le département "concentre tous les risques de la zone sud. Si on en fait l’inventaire, cela va des inondations, aux secours en mer, avec les îles, la montagne ou du moins les zones difficiles d’accès comme le Verdon, les risques nucléaire et chimique. Le travail y est toujours intense."

Quand tout s’effondre
L’épreuve de la crise sanitaire a montré que "le service public reste le seul à travailler, quand tout s’effondre. Il ne faut pas l’oublier. Et il faut choyer ce service public, et lui donner les moyens, y compris l’hôpital public".
Ce sont les hélicoptères de la Sécurité civile qui ont réalisé le plus d’évacuations, par voie aérienne, de malades de la Covid.

Avant d’espérer devenir pilote d’un hélicoptère rouge, le Varois est passé par l’armée, et le 3e régiment des hélicoptères de combat, 17 années d’engagement, et de longues missions en Afrique, du Tchad à Djibouti, pendant lesquelles il a acquis une colossale expérience.

Désormais Thierry Cacherat peut dire qu’il a passé "40 ans de vie dans l’aéronautique, mettant la passion du vol au service des autres".
En couple et père de deux enfants, il y eut aussi des sacrifices. Et c’est aussi pour cela que la légion d’honneur lui va au cœur. Source : varmatin.com
Thierry Cacherat, il vole pour porter secours - Article Varmatin 02-02-2022

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.