C’était son rêve, Manon sera bientôt pilote d’hélicoptère

jeudi 19 janvier 2023

Manon Le Coq est aspirant pilote d’hélicoptère. Une vocation pour cette jeune femme de 23 ans qui réside à Camors dans le Morbihan
Manon aura 23 ans dimanche le 22 janvier 2023. Ce week-end d’anniversaire, la jeune aspirant pilote d’hélicoptère de l’Armée de terre le passera chez elle, à Camors dans le Morbihan.

Tout a commencé ici, à Camors. Et c’est le sport qui l’a amenée à choisir l’Armée. Elle a chaussé les crampons à l’AL Camors, à l’âge de six ans. A l’époque, Jean-Yves Reynaud était bénévole au sein du club local. L’ancien militaire de l’Armée de terre a fait découvrir son univers aux jeunes, en proposant des mini-camps ‘militaires’ pendant les vacances. Elle se souvient : « Jean-Yves nous faisait partager son monde dans un esprit ludique et pédagogique, et je pense qu’on en garde tous de très bons souvenirs. Le but était de nous réunir, de nous amuser. »

Chaque équipe avait des missions toutes aussi folles les unes que les autres, on crapahutait dans la boue, on faisait des marches de nuit, on dormait dehors et on mangeait des rations de combat.

Manon Le Coq

Premier contact à 16 ans
Au fil des discussions, Manon s’est de plus en plus intéressée sur le métier de militaire, et particulièrement sur celui de pilote d’hélicoptère de combat. A 16 ans, elle s’est inscrite au Cirfa (Centre d’informations et de recrutement des Forces Armées) « et je suis partie faire une PMT (préparation militaire terre) au RICM (régiment d’infanterie de char de marine) de Poitiers. » Cette expérience n’a fait que renforcer son idée.

J’y ai découvert des valeurs que j’ai toujours eu et recherché dans le sport : du dépassement de soi, de la cohésion, de la rigueur et le sentiment d’être utile.

« S’il n’y avait eu que moi je me serais engagée dès mon bac »
Malgré son impatience, Manon était trop jeune à ce moment-là pour passer les tests de pilote d’hélicoptère de combat. Elle a dû patienter en poursuivant ses études : « J’ai donc passé mon bac scientifique au Lycée Saint-Louis de Lorient puis je suis partie en faculté de STAPS à Brest (Sciences techniques des activités physiques et sportives).  »

Pourtant, l’envie était grande de s’engager tout de suite… « S’il n’y avait eu que moi, je me serais engagée dès mon bac en poche, car j’avais l’impression de perdre mon temps à faire des études alors que je savais que je voulais être pilote d’hélicoptère. Mais avec un peu plus de recul et de maturité je suis très contente de les avoir faites et je remercie Jean-Yves pour ses précieux conseils… », concède-t-elle aujourd’hui.

2020 année décisive
Une fois toutes les cases cochées, et son Deug Staps en poche, Manon a pu passer les premiers tests au Centre de sélection et d’orientation de Rennes en février 2020. « Ces tests se déroulent sur 3 jours , explique-t-elle. Ils permettent d’évaluer les candidats sur leur condition physique, leur degré d’aptitudes psychotechniques et médicale, leur comportement et leur motivation. A l’issue, notre dossier obtient une note générale. En fonction de cette note je pouvais ou non me présenter aux tests de pilote d’hélicoptère. »

Son dossier a été retenu, elle a donc obtenu le feu vert pour passer les tests pour devenir pilote d’hélicoptère. Ceux-ci se sont déroulés à Vincennes, en juillet de la même année. Mathématiques, logique, mémoire… « et une partie déterminante, dans le cockpit ! Ils testent notre dissociation de l’attention, nos réflexes et notre capacité à faire plusieurs choses en même temps.. »

Ces tests sont parmi les plus difficiles de l’Armée de terre… Il n’y a qu’une trentaine d’élus par an et la Camorienne a su convaincre les instructeurs. Elle avoue qu’elle a mis du temps « à réaliser que j’avais réussi !  »

4 ans de formation
La formation dure 4 ans, ensuite elle signera un contrat de 10 ans renouvelable une fois. Elle ne cache pas que le chemin est encore long, « il y a encore beaucoup de travail avant d’être opérationnelle. »

Basée à Dax, dans les Landes, Manon aime vraiment ce qu’elle fait, et son choix d’intégrer l’Armée de terre était mûrement réfléchi : « car l’Armée de terre propose les missions que je recherche. Avec nos hélicoptères d’attaque, on peut être amené à faire des missions de combat, de reconnaissance et avec nos hélicoptères de manœuvres on peut faire du transport de troupes, de matériels, de l’hélitreuillage, on peut intervenir sur les feux de forêt, sur les évacuations sanitaires (pour la covid par exemple quand il a fallu transporter des malades vers d’autres hôpitaux). »

Elle a aussi choisi l’Armée de terre « pour ses valeurs, ses traditions et sa camaraderie. J’ai fait des rencontres inoubliables et tout ce qu’on traverse les uns avec les autres renforce les liens, c’est devenu ma famille. »

Samedi matin, elle présentera l’Alat (l’aviation légère de l’Armée de terre). Pour conclure, lorsqu’on lui demande le conseil qu’elle donnerait aux jeunes qui rêveraient d’intégrer l’Armée, elle indique « c’est de croire en soi et que même si le chemin est difficile, rien n’est impossible. Quand on sait ce que l’on veut vraiment, avec de la motivation, de la détermination et beaucoup de travail on parvient à réaliser ses rêves ! » Source : actu.fr

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