Près de Lannion, ces gendarmes viennent en renfort l’été avec un hélicoptère : « C’est différent de notre quotidien »

samedi 16 août 2025

« 40 % de nos opérations sont liées aux pompiers et au sauvetage, 60 % à la gendarmerie  ». Tous les étés, un hélicoptère de la gendarmerie, basé à l’aéroport de Lannion, vient en renfort sur la Côte de Granit rose. Il repart pour Rennes ce lundi 18 août.

Le vendredi 15 août a commencé sur les chapeaux de roues pour le détachement aérien saisonnier de Lannion. Les gendarmes sont appelés en urgence pour une vedette dont le moteur a pris feu dans la baie de Saint-Brieuc. Ils partent pour l’aéroport de Lannion où est stationné leur hélicoptère, préparent l’engin, enfilent leurs équipements et prennent leur envol. Le tout en dix-huit minutes. « Pour les personnes qui sont sur le bateau, cela peut déjà être long », commente l’adjudant-chef Côme, plongeur de l’équipe. Sur l’embarcation, les deux matelots réussissent finalement à maîtriser l’incendie et sont pris en charge par la vedette de la gendarmerie. « Nous sommes venus pour assurer le coup », assure le plongeur, issu de la brigade nautique de Lézardrieux.

Nous participons à des opérations anti-délinquance, à des recherches de personnes et à du contrôle de flux. Aux côtés des gendarmes, des sauveteurs et des pompiers. Ce type d’interventions est courant pour l’hélicoptère, mobilisé en renfort l’été en raison de la fréquentation touristique de la Côte de Granit rose. Chaque semaine, du 16 juillet au 18 août, trois membres des forces aériennes rennaises se sont relayés, aux côtés d’un plongeur de la brigade nautique des Côtes-d’Armor. L’adjudant Thomas est le pilote de l’hélicoptère détaché à Lannion, un AS350 Écureuil. « En moyenne, 40% de nos opérations sont liées aux pompiers et au sauvetage, 60% à la gendarmerie  », détaille l’adjudant Thomas, pilote de l’AS350 Écureuil, détaché à Lannion. Auprès de la gendarmerie locale, l’hélicoptère a plusieurs fonctions. Nous participons à des opérations anti-délinquance, à des recherches de personnes et à du contrôle de flux », ajoute le pilote. Des comportements suspects sont ainsi détectés. Dans des situations de fuite, l’hélicoptère permet aussi d’avoir un regard stratégique ou de faire démonstration de force pour désamorcer certains actes. Certains vols ont aussi fonction d’entraînement, quand les équipes sont relevées. Entre 9h et 21h, nous devons être prêts en cinq minutes après une alerte décollage.

« Pour un appel à Perros-Guirec, on arrive sur place en moins de dix minutes  ». Les gendarmes travaillent dans la bonne humeur. Ils célébraient la veille les 1000 heures de vol de l’adjudant Christophe, mécanicien de vol. Il n’est pourtant pas question de relâcher son attention. « Entre 9h et 21h, nous devons être prêts en cinq minutes après une alerte décollage », explique l’adjudant Thomas. « Pour un appel à Perros-Guirec, on arrive sur place en moins de dix minutes », précise son collègue plongeur. Le reste de la journée, le délai maximum est de quarante-cinq minutes. Avec deux à trois interventions par jour, le détachement n’est pas de tout repos. « C’est différent de notre quotidien », apprécie cependant le pilote. « Le paysage est magnifique », continue le militaire, qui précise : « Il peut aussi être traître et accidentogène, notamment car il y a énormément de rocher ».Chaque année, le renouvellement du détachement est remis en doute, pour des questions budgétaires, principalement liées au logement. En effet, le tourisme qui amène les gendarmes dans le Trégor augmente aussi la pression sur l’hébergement. Source

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