Dans les falaises vosgiennes, avec les sauveteurs de l’extrême
jeudi 24 mai 2012
La montagne est un terrain de jeu piégeux. Mais le massif vosgien bénéficie d’un système de secours capable d’intervenir partout rapidement. Il repose sur un appareil : le Dragon 67. Et sur la complémentarité de trois familles : les gendarmes, le Samu et la Sécurité civile.
L’entente est bonne, puisqu’il y a de la bonne humeur. Si leurs tenues ne différaient pas, on parierait volontiers que le groupe
Ces personnes et ces compétences sont réunies par une même mission et un même appareil : l’EC-145. Cet hélicoptère rouge et jaune est baptisé Dragon 67 ; Dragon comme tous les engins des 23 bases de la Sécurité civile et 67 comme le département qui abrite sa base (sur l’aéroport d’Entzheim). Il a une double qualité : il est équipé d’un treuil, ce qui permet d’atteindre les zones les plus escarpées, et est médicalisé en permanence. Grâce aux bons soins du Samu, il est aménagé comme peut l’être une ambulance de réanimation : avec moniteur cardiaque, ventilateur, pousse-seringue, kit intubation, kit brûlés, etc.
Le Dragon est sollicité en priorité pour les secours avec hélitreuillages dans le massif vosgien, quel que soit son versant. Lors de chaque intervention, les trois partenaires sont représentés dans l’appareil : y prennent place un pilote et un mécanicien de la Sécurité civile, un médecin du Samu (parfois accompagné d’un deuxième soignant) et, récupérés en cours de route, deux gendarmes du PGM. Ensemble, ils doivent être capables de vous extraire de n’importe quel ravin, de vous donner les premiers soins et de vous déposer dans une chambre d’hôpital moins d’une heure et quart après le top départ donné par l’alerte.
La pratique est un excellent entraînement. Mais l’entraînement est aussi une excellente pratique… Chaque mois, des exercices de treuillage sont effectués. Et deux fois par an, au début de l’hiver et avant la saison d’été, comme ce lundi à la Martins-wand, un grand exercice est proposé. Pour « s’aguerrir en milieu hostile », selon l’expression martiale du major Jean Samblas, commandant le PGM. Mais aussi, ajoute Olivier Engli, chef de la base hélicoptères, pour s’offrir « une répétition générale en milieu vertical » avant le rush des vacanciers et pour apprendre à (encore) mieux se connaître.
Le programme concocté dans les rochers, à destination principalement des onze médecins présents, était plutôt sportif : descentes en rappel, passage en tyrolienne, traversée sur une vire étroite et, enfin, hélitreuillage deux par deux. (...) Lire la suite sur lalsace.fr
Interviewés : Olivier Engli (Pilote et chef de base), Christophe Di Stephano (MOB), Claude Schahl (Pilote) - Reportage Jean-Marc Loos & Hervé de Chalendar.