 Crash Alouette II F-BHOL au Glacier du Géant le 31 août 1958
 Crash Alouette II F-BHOL au Glacier du Géant le 31 août 1958
				lundi 18 octobre 2010
Le 31 août l’Alouette II F-BHOL de Mont Blanc Aviation louée à la société Hélicop-Air, pilotée par Georges Wachter, coupe un câble et s’écrase au glacier du Géant. 4 morts.
Chamonix, 1er septembre. - Un hélicoptère Alouette-II, de la société Hélicop Air, s’est écrasé dimanche après-

L’appareil volait à une centaine de mètres d’altitude au-dessus du glacier lorsqu’il heurta le fil téléphonique parallèle au câble porteur de la télécabine de la Vallée Blanche. Il s’abattit exactement sous la ligne du téléphérique. Une reconnaissance aérienne permit en effet de le découvrir, renversé et à moitié enfoui dans la neige, tandis que le rotor gisait à une trentaine de mètres de là. Les corps avaient été projetés hors de la cabine. Une caravane de secours formée de moniteurs et de stagiaires de l’École de haute montagne a ramené deux d’entre eux à Chamonix. Les deux autres, le téléphérique étant en panne, ont été laissés provisoirement dans l’appareil.
M. Wachter avait servi en Indochine et en Algérie. Il était marié et père de deux enfants.
On souligne à Chamonix que M. Guiron, pilote spécialisé dans les survols du Mont-Blanc et commandant de l’aérodrome de Passy-Mont-Blanc, était intervenu à maintes reprises, en vain, pour que le câble soit balisé. Source
Les suites d’un accident d’hélicoptère publié le 06 mars 1971 
Statuant pour la seconde fois, sur renvoi après une première cassation, la Cour suprême a mis mardi un point final au procès civil intenté depuis plus de douze ans par la famille des époux Lamberth, victimes tous deux 

La première chambre civile de la Cour de cassation, présidée par M. Ancel, a, en effet, sur rapport du conseiller Barrau, observations de Mes Guinard, Ryziger, Brouchot et Coutard et conclusions de M. Gegout, avocat général, rejeté le pourvoi formé par M. Guiron, exploitant à Chamonix l’entreprise de transport aérien Mont-Blanc-Aviation, contre l’arrêt de la cour de Dijon du 31 janvier 1968 ayant retenu son entière responsabilité.
Le père de M. Lamberth, agissant tant en son nom personnel qu’en qualité de tuteur de sa petite fille, mineure à l’époque, avait engagé une action en dommages et intérêts non seulement contre M. Guiron, organisateur de l’excursion, mais aussi contre la société Hélicop-Air ayant fourni l’appareil ainsi que le pilote, M. Wachter, et la Société télécabine du Midi-Géant. Car, si l’accident se produisit, c’est que le pilote, ayant modifié l’itinéraire prescrit par M. Guiron, l’hélicoptère entra dans la vallée Blanche, et, en passant sous les câbles du téléphérique exploité par la Société télécabine du Midi-Géant, heurta un conducteur téléphonique qui brisa le rotor, provoquant la chute de l’appareil sur le glacier, où M. Wachter et les époux Lamberth, ses passagers, trouvèrent la mort.
Selon la Cour suprême, les magistrats de Dijon ont, à bon droit, estimé que la société Hélicop-Air ne pouvait être considérée comme ayant été lors du sinistre la gardienne de l’appareil accidenté, celui-ci étant affrété par M. Guiron et exploité sous son propre pavillon suivant ses instructions. La Cour de cassation déclare, d’autre part, que la cour de Dijon a eu raison de refuser d’appliquer la limitation forfaitaire de responsabilité instituée par la Convention de Varsovie et la loi du 2 mars 1957, le pilote ayant commis une grave faute d’imprudence en voulant passer juste au-dessous d’une benne du téléphérique.
Enfin, pour écarter la responsabilité de la Société télécabine du Midi-Géant, à laquelle il était reproché de ne pas avoir balisé le câble, les magistrats suprêmes admettent la thèse de la cour de Dijon selon laquelle le balisage de ce câble n’avait pas été effectué parce qu’aucun aéronef ne pouvait passer en-dessous et que l’on n’avait pu envisager qu’un pilote puisse s’aventurer entre le téléphérique et le sol au risque d’atteindre soit l’installation soit les skieurs. (...) Source
En janvier 1958, la société Mont Blanc Aviation, gérée par Firmin Guiron et Jacques Angot, loue à Hélicop Air un hélicoptère Alouette II pour effectuer de vols touristiques, mais aussi du travail aérien. C’est l’époque où sont créées les altisurfaces de Chamonix, Saint-Gervais-les-Bains et Les Contamines. L’hélicoptère Alouette II, immatriculé F-BHOL, de Mont Blanc Aviation loué à la société Hélicop-Air, pilotée par Georges Wachter, effectue du vol touristique, mais surtout du travail aérien : construction des nouveaux refuges à l’Albert 1er (2700m) aux Grands Mulets (3050m) et au sommet de l’Aiguille du Goûter (3900m). Malheureusement, le 31 août 1958, Wachter coupe un câble qu’il n’avait pas vu et s’écrase. Le pilote et ses trois passagers trouvent la mort. En septembre, la société Helicop-Air fournit une nouvelle Alouette et un nouveau pilote : Volta Cathelain qui bientôt reprendra la tâche de Wachter. Source
