Collision évitée de peu entre un Alphajet et un SA-365 N Dauphin

mardi 4 janvier 2022

Incident aérien grave d’un hélicoptère Dauphin de la Marine nationale et d’un avion de chasse Alphajet de l’Armée de l’Air et de l’Espace survenu le 30 septembre 2020 à la Rochelle.

Le 30 septembre 2020, au sud de La Rochelle, un hélicoptère a évité in extremis la collision avec un avion de chasse. C’est ce que révèle un rapport d’enquête que vient de publier le BEA-É (Bureau Enquêtes Accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État).

Ce jour-là, en début d’après-midi, un hélicoptère de la Marine effectue une mission de recherche en mer d’un voilier disparu. A bord du Dauphin, il y a quatre membres d’équipage. Dans le même secteur, un Alphajet de l’armée de l’air réalise un vol d’instruction. A son bord, il y a un pilote instructeur et son stagiaire. Les appareils évoluent tous deux à très basse altitude, à moins de 200 m, et à 13H25 leurs chemins vont se croiser.

Après avoir contourné La Rochelle par le sud, l’Alphajet se dirige à 740 km/h vers la pointe de Chassiron. Le Dauphin qui longe la côte se trouve lui au sud de la commune de Fouras, à la même altitude que l’avion de chasse. Tout à coup, le copilote du Dauphin perçoit l’Alphajet dans ses onze heures et demande au pilote de virer à droite, le pilote s’exécute, il est très exactement 13H25 et 55 secondes. A 13H26 et 1 seconde, le pilote instructeur de l’Alphajet aperçoit l’hélicoptère mais n’a pas le temps de réagir. Deux secondes plus tard, les deux appareils se croisent à une distance de seulement 20 mètres sur le plan horizontal et de 24 m sur le plan vertical.

Sidérés par l’incident, les deux équipages mettront plusieurs secondes avant de contacter le contrôle aérien et de rendre compte de l’évènement. Les deux appareils ont ensuite continué leurs missions normalement.

L’enquête relève plusieurs causes à cet incident : les fréquences radio utilisées par chaque équipage étaient différentes, la vitesse très élevée de l’Alphajet et le rapprochement frontal ont contribué à une détection tardive des deux appareils, et ni le Dauphin, ni l’Alphajet n’étaient équipés d’un dispositif anti-collision.

 Cliquez ici pour télécharger le rapport du BEA.

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