Ces gendarmes qui veillent sur l’île depuis le ciel‎

vendredi 7 mai 2010

La Section aérienne de la gendarmerie de Corse est une quasi « quinqua ». La première Alouette II a survolé les montagnes et les rivages insulaires au début des années soixante. Bien avant la naissance de ceux qui pilotent ou entretiennent aujourd’hui l’EC145 que l’on voit passer au-dessus de nos têtes de manière régulière.
L'EC 145 de la SAG de Corse ; lors des secours en montagne, les services de secours travaillent main dans la main - Photo Nice-MatinÀ la base hélico de Campo dell’Oro, ils sont neuf : trois pilotes, quatre mécaniciens, un secrétaire radio avitailleur et un gendarme adjoint volontaire radio.
Neuf hommes pour une machine. Dont la première tâche est, globalement, de porter secours aux personnes et aux biens.
« 50 % de nos missions sont purement des missions d’enquête pour la gendarmerie et la police. Particulièrement des recherches de personnes », souligne le capitaine Henri de Rosnay qui commande la base. Mais plus d’un tiers des vols sont dévolus à des secours. En montagne, en mer, en rivière. En Corse, l’hélicoptère bleu participe aussi au plan Polmar et à la lutte contre la pollution des côtes.
Le reste des heures de vol est consacré à l’entraînement et aux vols techniques.

Un métier de passionnés
Mais quand on demande à ces hommes quelles sont les missions qu’ils préfèrent, la réponse fuse : « Celles où on sauve des vies humaines ».
Le capitaine de Rosnay cite spontanément deux exemples. L’avalanche de l’hiver 2009 où le travail conjoint des hélicoptères de la Sécurité civile et de la gendarmerie, des pompiers montagnards, des hommes du PGHM, des médecins du Samu avait permis de sauver un homme enfoui sous la neige... Le second exemple (chronologiquement) est celui du Cessna qui s’était abîmé en mer au large de Porto. Cette fois encore, le travail d’équipe de tous les services de secours avait permis de ramener à terre et quasiment indemnes tous les passagers de l’avion malgré des conditions météo exécrables et une mer démontée.
Mais Henri de Rosnay relativise : « En aéronautique, il n’y a pas de petite mission. Les risques que nous prenons sont assumés et toujours maîtrisés... » Et dans un sourire : « Nous sommes tous pères de famille ! »
Des pères de famille un peu mariés à leur métier qui est avant tout une vraie passion. Souvent la réalisation d’un rêve de gosse...

Pas de saisonnalité
Si bien que leurs yeux s’illuminent lorsqu’ils parlent des capacités de leur machine, des prouesses techniques qu’elle peut accomplir. Des satisfactions à utiliser le matériel sophistiqué (comme le phare qui peut éclairer la surface d’un terrain de foot pour les missions nocturnes).
Alors, bien sûr, on ne compte pas les heures (sauf en ce qui concerne le respect des consignes de sécurité). En Corse, les hélicos tournent toute l’année. Il n’y a pas de saison d’hiver ou d’été. Aller chercher un malade dans un village fait partie des tâches habituelles. « Attention nous ne faisons pas de "bobologie". Nous agissons en urgence sur consignes des médecins en qui nous avons une entière confiance... » précise le capitaine. Il conclut (avec une certaine gourmandise) : « En Corse, on vole plus qu’ailleurs, mais il ne faut jamais oublier que 90 % de la surface de l’île est composée de montagnes... »
De montagnes fort belles pour lesquels ils sont tous peu ou prou « tombés en amour » même s’ils les revisitent au quotidien. Depuis le ciel. Isabelle Luccioni source

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.