A Lannion l’été, l’hélicoptère de la gendarmerie décolle en 5 minutes chrono

samedi 9 août 2025

Depuis un quart de siècle, un détachement aérien de la gendarmerie se pose au cœur de l’été sur l’aéroport de Lannion. Petit survol de ses missions.
La bonne entente de l'équipage participe à la réussite de chaque mission Photo © David Kerhervé / Le TrégorAéroport de Lannion, début d’après-midi. Dans le bâtiment qui leur est réservé, au pied de l’hélicoptère, l’équipage termine de déjeuner. Christophe, le mécanicien, Daniel, opérateur aérosurveillance (3D), Aymeric, plongeur de la brigade nautique de Lézardrieux et Laurène, l’une des sept femmes sur les 150 pilotes de la gendarmerie en France, sont en astreinte de 10 h à 22 h, jusqu’au 18 août 2025.

Décollage en cinq minutes chrono
Comme chaque année depuis 25 ans, un détachement aérien saisonnier (DAS) de la gendarmerie, de la section aérienne de Rennes, se pose cinq semaines de mi-juillet à mi-août sur l’aéroport de Lannion. Pendant les heures de service, l’équipage décolle en cinq minutes.

La trentenaire, qui effectue ici son premier détachement, revient sur les objectifs :

« On a vocation à réaliser des missions de sécurité publique, notamment la recherche de personnes, une des sorties les plus fréquentes, comme celle d’hier, pour un pensionnaire d’une maison de retraite, mais qui a finalement été retrouvé  ».

Avec le Cross Corsen
Pilote d'hélicoptère, une vocation depuis l'enfance pour Laurène aux commandes de l'Ecureuil - Photo © David Kerhervé / Le TrégorOutre ces missions de gendarmerie, l’équipage est paré pour l’assistance et le sauvetage sur le littoral des Côtes-d’Armor et du Finistère, dont la population augmente fortement en été.

« Commandés et pilotés par le Cross Corsen, les secours en mer représentent la moitié de nos interventions  ».

Sachant que des équipages de la sécurité civile, basés à Quimper et à Granville, complètent la couverture du littoral.

Les autres sorties relèvent de missions en lien avec le Codis (Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours) pour des interventions en milieu périlleux. C’est d’ailleurs ce même hélicoptère, avec un autre équipage, qui est intervenu récemment pour le sauvetage d’un homme après une chute au gouffre de Plougrescant.

Chacun à son poste
Sur ce type de mission, l’alerte émise, à peine le temps d’un débriefing, sinon en vol – « 200 km/h à tout badin » – chacun tient son poste : la pilote aux commandes, le mécanicien gère l’hélitreuillage et le sauveteur plongeur la civière d’évacuation et le dropping (mise à l’eau). Tandis qu’au sol, l’opérateur aérosurveillance gère la logistique et la communication entre tous les acteurs du sauvetage. Un « ballet » qui, à chaque décollage, doit être parfaitement orchestré.

« J’aime me sentir utile  »
L'équipage d'astreinte jour et nuit change chaque semaine. De gauche à droite Aymeric, Laurène, Christophe et Daniel - Photo © David Kerhervé / Le TrégorDes missions très variées qui font partie du quotidien de la pilote, et chez qui la vocation est née toute petite. « Vers l’âge de 10 ans, depuis la maison familiale près de Strasbourg, où je voyais décoller les hélicoptères de combat ».

Formée au pilotage après 8 ans de brigade, Laurène se réjouit de sa mission à Lannion.

« J’aime me sentir utile. Et là, en plus de l’action judiciaire, on travaille pour le soutien aux personnes, qui plus est dans le secours en mer ».

Un exercice toujours délicat. « En bord de mer, on a moins de repères, surtout vers ici où il y a beaucoup de vent  ». Source

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