Le 6 juin 1955, le pilote d’essai Jean BOULET s’attaque au record d’altitude toutes catégories et amène son SE 3130-002 Alouette II, immatriculé F-WHHF, à 8 209 mètres, puis à 10 984 mètres le 13 juin 1958.
Le 6 juin 1955, le prototype n°2 de l’Alouette II, équipé d’une turbine Artouste de 330 ch, décolle de l’aérodrome de Buc près de Versailles. Une demi-heure plus tard, il bat le record du monde d’altitude dans sa catégorie à 8 209 mètres.

Malgré des conditions météorologiques difficiles en altitude, le pilote Jean Boulet s’est installé dans le cockpit, équipé d’un masque à oxygène et d’une combinaison de vol épaisse, pour tenter officiellement le record de 7 474 mètres. L’Alouette a décollé et a progressivement disparu dans le ciel.

« Trente minutes plus tard, je me suis retrouvé à 7 700 m dans un trou dans le voile de cirrus », a déclaré Boulet. « Les nuages à cette altitude étaient une indication de condensation qui s’est manifestée comme un givrage presque total de la cabine, à l’intérieur comme à l’extérieur, heureusement à une exception sur la partie courbée devant mes pieds. A 8 260 m, il ne me restait plus que 40 litres de kérosène et 20 kg/cm2 de pression d’oxygène. J’ai décidé de descendre et je suis entré en autorotation ».

L’analyse du barographe sur le terrain a confirmé 8 209 m, brisant le record nord-américain.