Il était environ 16 heures, le mercredi 19 août, lorsque la passerelle de bois qui permet d’accéder à la grotte de la mer de Glace, depuis la gare du Montenvers (1 913 mètres d’altitude) a cédé, entrainant dans sa chute une quarantaine de personnes. Les victimes furent précipitées contre le rocher, environ quatre mètres sous la passerelle et certaines glissèrent dans une "roture" _ la faille entre la roche et la glace _ faisant ainsi une chute d’une quinzaine de mètres.

L’alerte a été immédiatement donnée auprès du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix et les premiers secours sont arrivés sur place quelques minutes après le drame. Trois hélicoptères de la Sécurité civile, de la gendarmerie et du Secours aérien français (SAF) ont permis l’évacuation des blessés par treuillage.

Jacqueline Bokkel, une ressortissante belge, qui se trouvait avec son mari et ses deux enfants à l’endroit même de la rupture d’une des poutres principales de la passerelle, a été tuée dans sa chute. Son mari et un de ses fils, âgé de six ans, très grièvement blessés, ont immédiatement été transférés dans les hôpitaux d’Annecy et de Grenoble. Son autre fils, dix ans, évacué sur Chamonix, était, mercredi soir, "en bonne santé", selon le docteur Alain Girer, médecin réanimateur du centre hospitalier.

Près de vingt-cinq personnes, dont six blessés graves, victimes de plusieurs fractures, étaient également accueillies au centre.

A 17 h 30, cent soixante-dix-neuf personnes en tout, essentiellement des femmes et des enfants, avaient été ramenées en hélicoptère à Chamonix et une cinquantaine d’autres purent rejoindre la station par le train. Les familles des blessés ont été logées dans une auberge de jeunesse pour la nuit.

En début de soirée, une commission composée d’un représentant de la Sécurité civile, du maire de Chamonix, M. Jean-Michel Charlet, du docteur Alain Girer et des capitaines du PGHM, de la brigade de gendarmerie et des pompiers se réunissait autour du préfet de Haute-Savoie, M. Jouandet, et annonçait l’ouverture d’une enquête (...) Source