Après six ans de bataille, Corail hélicoptères accède enfin à la région Ouest. La compagnie vient d’ouvrir une hélistation du côté de l’Ermitage-les-Hauts. Ce qui lui permet de desservir le cirque de Mafate.
Après Hélilagon, installée à l’Eperon, la commune de Saint-Paul accueille une deuxième compagnie d’hélicoptère. Corail hélicoptères vient tout juste de baptiser sa nouvelle aire d’atterrissage, située à l’Ermitage-les-Hauts, à la sortie du giratoire de la voie cannière. L’épilogue d’une longue bataille pour l’entreprise de transport basée à Saint-Pierre, qui avait essuyé plusieurs échecs dans sa conquête d’un créneau d’activités dans l’Ouest. Indésirable auprès des riverains de Grand-Fond et de l’Eperon sous la municipalité d’Alain Bénard, en butte avec les parapentistes de Saint-leu, la compagnie semble avoir trouvé un point de chute sans nuages du côté de l’Ermitage, sur un ancien terrain de chantier de la route des Tamarins. Végétalisé et remis à neuf, le périmètre de l’hélistation offre un joli panorama sur le littoral. Aucune habitation n’étant située à proximité immédiate, la compagnie devrait être à l’abri des plaintes pour nuisances. À condition que le carnet de vol soit respecté. L’arrêté d’hélistation délivré à Corail hélicoptères porte sur un volume maximum de 4 500 mouvements par an dans la zone Nord-Ouest. “Nous allons nous concentrer sur le transport de touristes, tout en assurant quelques activités d’affrètement de marchandises vers Mafate, de charges de chantier, plus des interventions sur les incendies puisque nous disposons du contrat feu”, explique Fabrice Lourme, directeur de l’entreprise.

Corail devient ainsi la troisième compagnie d’hélicoptère à desservir le cirque de Mafate, après Mafate hélicoptères et Hélilagon. La compagnie prévoit de poser son écureuil deux fois par semaine dans le cirque, les mardi et vendredi. Elle a effectué ses premières rotations en début de semaine. “On répond à une demande de la mairie de Saint-Paul”, souligne Fabrice Lourme, en faisant écho au souci de maintenir une continuité de service deux mois après le décès de l’emblématique André Bègue.

Au-delà de la desserte Mafate, la compagnie espère profiter de son implantation dans l’Ouest pour capter la clientèle touristique de Saint-Gilles. Et ne manquera sans doute pas l’occasion de se positionner au moment de l’attribution des marchés de travaux, sur le chantier stratégique de la future route du littoral. V.B.

Mafate hélicoptère en ordre de vol
La compagnie du défunt André Bègue a récupéré la semaine dernière son certificat de transport aérien auprès de la direction de l’aviation civile, ce qui lui permet d’assurer officiellement son activité de transport des habitants du cirque. L’habilitation court jusqu’au 30 septembre. À cette date, la compagnie compte adresser une nouvelle demande, qui sera valable pour le pilote permanent appelé à prendre le relais de Yan Morvan, qui assurait l’intérim depuis la disparition d’André Bègue. “Le choix du pilote est fait”, indiquait hier, Mathieu Cerneaux, le nouveau gérant de Mafate Hélicoptères, sans révéler son identité. Interrogé sur l’arrivée de Corail hélicoptères dans le ciel mafatais, le fils d’André Bègue estime qu’il s’agit “plus d’une concurrence pour Hélilagon” que pour sa compagnie. source