Les gendarmes surveillent les délinquants depuis l’hélicoptère
mardi 3 août 2010
Les Limousins vont sur les plages ? Les gendarmes de Limoges aussi. Mais pas pour se dorer la pilule. Car comme les vacanciers, les délinquants migrent vers l’océan. Sous haute surveillance.
De là-haut, ils ont une vue imprenable sur le paysage mais aussi sur les comportements suspects.
Parkings, routes, plages, résidences, depuis leur hélicoptère les gendarmes de Limoges surveillent les délinquants en Charente-Maritime. Pour l’été, ils sont en effet basés à Rochefort et c’est le détachement aérien d’Égletons qui s’occupe du Limousin.
« On suit les flux migratoires de population, il y a plus de missions ici », explique le capitaine Frédéric Rolland, commandant de la section aérienne de gendarmerie de Limoges.
« En temps normal, il nous faut entre 45 et 60 minutes pour arriver sur la côte. En se positionnant sur place, on est plus réactifs. »
Chaque jour, le pilote Frédéric Rolland, 1.100 heures à son actif, et l’adjudant Éric Facca, mécanicien, montent dans l’Ecureuil de la gendarmerie nationale. C’était le cas mercredi dernier. « Hélico paré au décollage, cap sur Royan, quatre personnes à bord », informe le capitaine à la radio.
Leur mission : surveiller les parkings de la Côte sauvage et le secteur de Marennes. « On a un effet dissuasif. » Seule l’urgence (comme la recherche de personnes disparues) peut les dévier de cet objectif.
En vol, les deux gendarmes sont concentrés en permanence. Il faut communiquer avec les patrouilles à terre, être vigilant vis-à-vis des avions et accomplir la mission.
« On regarde particulièrement les véhicules sans destination précise qui peuvent faire du repérage et si nécessaire, on fait contrôler le véhicule par les unités au sol. » Au passage, Éric Facca photographie aussi un terrain des gens du voyage.
Le mécanicien en est à sa dixième saison sur la côte. Jusqu’en 2008, l’hélicoptère était basé à Royan. « On avait des missions de secours : noyade, accident. Aujourd’hui, on vient en appui des missions de gendarmerie, de police administrative et judiciaire. »
L’hélico de Limoges ne déménage pas seulement l’été. Au lendemain de la tempête Xynthia, il était sur place : « dans un premier temps pour aider les personnes en détresse, repérer d’éventuels cadavres et renseigner les autorités sur la viabilité des axes ; puis pour éviter les pillages ».
L’hiver, les gendarmes sont aussi présents pour surveiller les parcs à huîtres, les vols étant fréquents avant Noël.
En août, Frédéric Rolland et Éric Facca passent le relais à d’autres collègues limougeauds. Après avoir survolé la plage pendant un mois, ils pourront enfin en profiter. Hélène Pommier source