Pendant les vacances, un hélicoptère veille sur les maisons

lundi 2 août 2010

Un hélicoptère de la gendarmerie et des patrouilles de la police nationale ont surveillé les maisons de Saint-Jean-de-Braye et l’Argonne, dans le cadre de l’opération tranquillité vacances.
15 heures, aérodrome de Saint-Denis-de-l’Hôtel. Police nationale et gendarmerie se saluent, montent dans un hélicoptère et se préparent à deux heures de mission commune, anti-cambriolages, dans les airs.

Dans le véhicule, un membre de l’Uteq Argonne (unité territoriale de quartier), le pilote et le mécanicien de bord, David Jouanneau et Gérald Winandy, de la section aérienne de gendarmerie (SAG) de Tours.

L’Écureuil AS350BA décolle et, très vite, voies de circulation, maisons, voitures prennent la taille de Playmobil. La ville, vue du ciel, ressemble à ces villages miniatures avec lesquels aiment tant jouer les enfants. Mais, à 300 mètres du sol, il reste malgré tout possible de voir, assez distinctement, les va-et-vient des individus.

Vue d’ensemble
Environ deux fois par mois, un hélicoptère de la SAG est mis à disposition de la police pour des missions de soutien aux patrouilles au sol. En particulier pendant les vacances scolaires avec la surveillance des maisons inscrites à l’opération tranquillité vacances. Un moyen de prévenir les cambriolages.

Ce jour-là, deux motocyclistes, une dizaine de membres de la section d’intervention et deux équipages de l’Uteq Argonne patrouillaient au sol pendant que l’hélico parcourait le territoire du haut, offrant une vue d’ensemble. « L’alerte vient plus souvent du bas que du haut. Après, l’hélicoptère peut intervenir pour guider les patrouilles d’une rue à l’autre ou même pour circonscrire la fuite de l’individu », explique le pilote.

Rapidité
« Surveiller le secteur en hélicoptère permet de repérer, de surveiller des ruelles, des jardins ou des maisons isolées qu’on ne peut pas atteindre par la route, remarque le gardien de la paix de l’Uteq. C’est dans ces zones, là où il y a le plus d’échappatoires, que les cambriolages sont les plus fréquents. »

« L’hélicoptère permet aussi un gain de temps important, précise un gendarme. On peut couvrir le territoire bien plus rapidement, intervenir plus tôt, ça permet une meilleure réactivité ».

Au plan de vol : les zones pavillonnaires de Saint-Jean-de-Braye, les maisons en bords de Loire et le quartier de l’Argonne, secteurs dépendants de l’Uteq. Mais cette opération a également permis de surveiller des zones pointées pour d’autres formes de délinquance. Ainsi, sur l’Argonne, les parkings, repérés par les forces de police pour des vols réguliers, ont été survolés ainsi que les parcs et forêts connus pour le trafic de stupéfiants.

Vers 17 heures, retour à la base, bredouille. « C’est calme aujourd’hui, conclut l’équipe. C’est moins intéressant dans ces cas-là. » Mais bon signe pour les habitants.

Patrouilles et missions de secours
La base aérienne de gendarmerie de Tours dispose de deux hélicoptères opérationnels. Des Écureuils AS350BA équipés, pour l’un, d’une caméra à objectifs jour et infrarouge avec enregistrement numérique et possibilité de transmettre les images en direct sur un poste situé dans un périmètre de 40 km ; pour l’autre, d’un phare pouvant éclairer, jusqu’à 300 mètres, l’équivalent d’un terrain de foot.

À Orléans, la police nationale a recours à l’hélicoptère de la gendarmerie en moyenne deux fois par mois pour des patrouilles. En particulier en période de vacances scolaires pour les opérations tranquillité vacances. Les Écureuils servent aux diverses missions de gendarmerie : soutien aux patrouilles au sol, localisation d’individus, etc.

Ils sont également mobilisés pour le Samu. L’hélico de patrouille se transforme alors en véhicule sanitaire afin de transporter des blessés vers les hôpitaux.

Repères
Vol Le vol, qui a duré deux heures, s’est effectué à une vitesse moyenne de 120 km/h - l’appareil peut atteindre 240 km/h en vitesse de croisière - et à une altitude moyenne de 400 mètres. L’été dernier, la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) a eu recours sept fois (dont cinq à Orléans et deux à Montargis) à l’utilisation d’un hélicoptère de la gendarmerie nationale afin de surveiller, en priorité, les zones pavillonnaires traditionnellement exposées pendant cette période.

Cambriolages en hausse Pour la circonscription d’Orléans, le nombre de cambriolages a légèrement augmenté par rapport à 2009. Pour le premier semestre 2010, 765 cambriolages ont été constatés, 11 de plus qu’en 2009, soit une augmentation de 1,46 %.

Opération tranquillité vacances Menée depuis une dizaine d’années par les forces de police et de gendarmerie, l’opération tranquillité vacances permet aux personnes qui s’absentent de demander la surveillance de leur domicile au cours de la patrouille quotidienne des équipes (police ou gendarmerie selon le secteur). Avant de partir, les personnes doivent s’inscrire auprès du commissariat de police ou auprès de la gendarmerie.
Mélanie Marois source

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