La société basque BHR décolle avec un hélicoptère de poche baptisé Fandango

jeudi 29 juillet 2010

Pascal Bernuchon est un passionné d’aéronautique, et d’hélicoptères en particulier. Pilote dans le civil, il a construit sa première machine dans son garage et selon ses propos, « l’année 2004 fut la genèse de l’aventure BHR dans laquelle je me suis lancé en 2006. »
La société basque BHR décolle avec un hélicoptère de poche baptisé FandangoSituée dans la zone d’activité de la Négresse à Biarritz, la société BHR a commencé son histoire avec deux personnes et aujourd’hui l’entreprise en compte 12, réparties entre le concepteur BHR et le fabricant Helitechnica. L’objectif d’ici à deux, voire trois ans serait de réunir un effectif de 25 personnes.

Le fer de lance qui a propulsé BHR s’appelle le Fandango, un hélicoptère bi-place ultra-léger utilisant les dernières technologies de la Formule 1. Cet appareil, alliant la petite taille à l’instrumentation électronique high-tech, devrait coûter 160 000 euros et servirait selon son concepteur à démocratiser l’hélicoptère et pourrait être destiné à des écoles. Avec une autonomie de 3 heures et une vitesse de 200 km/h, le Fandango compte parmi les hélicoptères les plus petits du monde. Avec d’ores et déjà 23 pré-commandes du Fandango, ce bi-place prend son envol et déjà d’autres projets sont actuellement en cours d’élaboration. L’Iboga, un appareil quatre places, extensible à six si la surface réservée au transport est exploitée, devrait coûter 350 000 euros, là où son principal concurrent affiche un prix exorbitant proche du million et demi d’euros. Cet appareil low-cost destiné au marché africain ou encore indien, notamment pour le transport sanitaire répond à une demande de bon nombre de pays restreints budgétairement. Enfin, une autre machine, dont le nom de baptême le Biarritz n’est pas définitif, devrait être construite par Burdinberri, société d’ingénierie située à Gasteiz.

Une initiative 100 % basque
Afin d’éviter les formalités administratives souvent longues dans l’Etat français, BHR, par volonté industrielle, compte parmi ses associés la société Burdinberri dont Pascal Bernuchon salue « l’esprit extraordinaire. » La société Mecabasque de Cambo fait aussi partie de l’aventure ce qui au final donne à BHR une maîtrise complète de la chaîne de process et concept sans avoir recours à aucune sous-traitance. L’avantage prépondérant des appareils fabriqués par BHR repose sur la durée de vie des pièces deux fois supérieure aux autres.

La rigueur aux commandes
La réussite de BHR repose aussi sur la philosophie de l’entreprise, basée aux dires de son directeur sur « beaucoup de discipline, un cadre structuré permettant d’avancer. » BHR évoluant dans une industrie de pointe, « il n’y a pas de place pour l’aléatoire, nous fonctionnons sur la responsabilisation du personnel » poursuit-il. Dans un souci de cohérence avec ses principes, au-delà d’une association avec deux entreprises basques, le recrutement des ingénieurs est effectué à l’Estia, l’Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées, basée à Bidart. L’installation prochaine de BHR à la Technocité de Bayonne, prévue pour le mois de février 2011 si les délais sont tenus, devrait permettre à l’entreprise de passer du stade artisanal à une production industrielle. Sébastien Soumagnas source

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