Feux de forêt : l’arme des hélicoptères bombardiers d’eau

jeudi 22 juillet 2010

Le centre de secours abrite deux hélicoptères bombardiers d’eau (HBE) pendant la saison estivale.
Mardi, en début d’après-midi, quartier du Griffon, l’intervention aussi rapide qu’efficace des hélicoptères bombardiers d’eau décollant du centre de secours, a permis d’épargner l’une des dernières pinèdes vitrollaises. Cela fait maintenant un mois que l’incessant ballet aérien de ces hélicos a démarré. Du 23 juin au 31 août, le Service départemental incendie et secours (Sdis) investit un peu plus d’1 million d’euros (correspondant au montant de la location de quatre exemplaires, les salaires des pilotes et la facture de carburant) pour mener à bien la "guerre du feu" estivale depuis les airs. Ces machines, dont deux sont basées à Vitrolles, une à Aubagne et la quatrième à Salon-de-Provence, sont opérationnelles du lever au coucher du soleil, de 7h jusqu’à 21h15 environ. L’unité est placée sous la responsabilité du commandant Bruno Marcelle, l’ancien chef du centre de secours vitrollais.

Cet Écureuil transformé est équipé d’un kit de largage possèdant une réserve de 1000 litres. Rien à voir avec les immenses ventres des Canadair... Le HBE n’en reste pas moins une arme redoutable. 1000l, c’est un volume suffisant pour assurer des "frappes chirurgicales" contre les incendies naissants situés dans les zones escarpées très difficiles d’accès pour les hommes au sol. Décollant en seulement trois minutes, ils arrivent, en volant en vitesse de pointe à 200km/h, les premiers sur le front des incendies. En l’espace d’un mois, les deux hélicos basés à Vitrolles ont déjà effectué 46 missions, partout dans le département, profitant de la position de carrefour de la Cité du Rocher.

Quatre jours de formation intense
Quatre jours pour être paré. Pour que "bombarder" un feu dès la première étincelle, repérer les dispositifs au sol -mission délicate - maîtriser la navigation aérienne et surtout être résistant au vol, n’ait plus aucun secret.

Quatre jours intensifs pour devenir cadres HBE (hélicoptère bombardier d’eau). Il est 9h30, au centre d’incendie et de secours. Le commandant Marcelle, le major Da Silva, le pilote Pascal Graff et d’autres chefs de colonne feux de forêts sont sur le pied de guerre. Aucun incendie à l’horizon et pourtant, ils s’apprêtent à quitter le sol, pour le ciel. Dans une ambiance détendue mais très pro, c’est l’heure du briefing pour une dizaine d’hommes en orange. Manoeuvres aériennes, lieux d’intervention, contacts à établir...Tout est passé en revue. Trois points sont donnés au départ, par les formateurs, aux "stagiaires" de faire le reste : Stadium, aqueduc de Roquebrun, plateau d’entraînement de l’Ecole nationale supérieure des officiers sapeurs-pompiers à Valbacol. Et leur capacité de navigation aérienne doit être optimum.

Décollage. Tour à tour, le pilote et le futur cadre HBE (équipage de deux personnes) s’envolent pour leur course d’orientation dans les airs. Pour la majorité d’entre eux, c’est leur premier vol. Une fois la porte de l’hélico fermé, le stagiaire est livré à lui-même. Dès les premiers tours de pales, la mission est d’établir le contact avec les organes internes aux sapeurs-pompiers restés au sol, le PC sécurité par exemple, la tour de contrôle de l’aéroport de Marignane... tout dépend de la configuration du feu imaginée dans le cadre de la formation, tout ça sans perdre de vue l’objectif : atteindre le premier site, le Stadium.

Avec une vitesse de vol avoisinant les 200km/h, l’impact physique est extrêmement important. Ils doivent pourtant encaisser le choc, et y sont préparés avec l’aspect "hygiène de vie" intégrée dans la formation. Stress, fatigue, alimentation... tout est scrupuleusement surveillé. Une minute avant leur arrivée sur le point A, l’équipage doit s’annoncer, aux soldats du feu au sol. Attention au largage ! Y.B.

Au sol, la section logistique veille
Lorsque les hélicoptères décollent, ils disposent d’un bassin d’eau et peuvent donc remplir leurs réservoirs. Mais une fois sur le terrain, si il n’y a pas de points d’eau à proximité ? Et que deviennent les hélicos, une fois rentrés à la base ?

C’est là que les travailleurs de l’ombre entrent en action : un camion suit en permanence les appareils, transportant près de 900 litres de kérosène, et un bassin gonflable dans lequel les hélicos peuvent se recharger en eau. Le conducteur du camion est en charge de réapprovisionner les machines. Et même s’il ne va pas aussi vite que l’hélico, il est tout aussi important. Une fois arrivés sur place, pour gonfler les bassins et décharger les bidons de kérosène, les logisticiens trouvent toujours l’appui des pompiers déjà présents sur les lieux du sinistre. De quoi accélérer le processus, et perdre le moins de temps possible. Et de retour à la base, les appareils sont bichonnés par les mécaniciens présents sur la base. Ce sont eux qui réparent, qui vidangent, qui vérifient que tout tourne bien rond.

Au total, entre les cadres sapeurs-pompiers, les pilotes, les mécaniciens, les logisticiens, ce sont 45 personnes qui sont sur la base de Vitrolles pour faire tourner ces machines volantes essentielles pour mener à bien la "guerre du feu" estivale. La A. source

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