Hier, un hélicoptère de la gendarmerie, aidé d’un canot pneumatique, a surveillé les îles de la Charente entre Jarnac et Saint-Simeux.
La gendarmerie se donne les moyens d’être présente partout. Sur le bord des routes, on le sait et on le voit. Mais elle peut aussi opérer dans des lieux où on ne l’attend pas forcément. En l’occurrence sur les nombreuses îles et îlots disséminés tout au long du fleuve Charente. Hier, à l’initiative du commandant Georges Pierrini, le patron de la compagnie de Cognac, un hélicoptère habituellement basé à Limoges mais stationné en détachement saisonnier à Rochefort, est venu apporter son « oeil de lynx » pour superviser cette opération singulière.
« Nous avons des moyens à notre service comme l’hélicoptère, autant s’en servir ! », lance le commandant Pierrini en accueillant l’équipage, qui s’est posé à 15h à côté de la gendarmerie de Jarnac, point de départ de l’opération.
« Les îles ou les berges peuvent parfois servir de caches après des vols, peuvent abriter des plantations de cannabis ou encore accueillir des rassemblements suspects », énumère l’officier. Ces zones, la plupart du temps difficiles d’accès, étaient donc la cible d’hier.

Des militaires en l’air, au sol et sur terre
Dernières consignes du patron de la compagnie et l’adjudant-chef Gilles Verdegeay, commandant la brigade de Jarnac, et un officier de police judiciaire de la brigade de recherche de Cognac embarquent à bord de l’Ecureuil bleu.
« Là, il s’agit d’une mission un peu particulière, où nous pourrions avoir à nous servir du treuil pour descendre quelqu’un et aller voir au plus près en cas de doute », reconnaît le capitaine Frédéric Rolland, pilote de l’hélico et commandant la Section Aérienne de la Gendarmerie de Limoges.

Pendant une heure, l’hélico a survolé la Charente alors qu’une embarcation remontait simultanément le cours de l’eau et que cinq véhicules évoluaient sur les berges, tous guidés par radio depuis le ciel. « Au total, l’opération a mobilisé une dizaine d’hommes », précise le commandant Pierrini.

À la fin de la journée, les militaires n’étaient pas très bavards sur les résultats concrets de cette opération novatrice concédant toutefois qu’elle avait permis d’obtenir « de précieux renseignements et recoupement d’informations pour poursuivre et mieux préparer les prochaines missions ».

Dimanche après-midi déjà, l’embarcation de la gendarmerie de Cognac avait été mise à contribution sur la Charente entre Saint-Brice et Saint-Simon à l’occasion de la journée européenne de la baignade. Ce jour-là, les militaires avaient rappelé à l’ordre certains baigneurs imprudents. François Goubault source