Fin de carrière pour les Alouette III !

mardi 22 juin 2010

Avec l’entrée en service des Eurocopter EC-635/135, l’ère des Alouette III touche à sa fin dans les Forces aériennes suisses. D’ici la fin de l’année, les dernières machines encore en service seront progressivement retirées.

Rappel historique
Alouettes III à SionC’est en 1964 que débute l’introduction des neuf premières Alouette III (V-201 à V-209), dont le prix s’élève à 10,5 millions de francs, coûts logistiques inclus. Le modèle d’ Alouette III Suisse disposent d’atterrisseurs équipés de skis. Les performances de cet hélicoptère flexible séduisent à tel point qu’une deuxième vague d’acquisitions est lancée et que, entre 1966 et le 18 janvier 1967, la flotte des Alouette III s’enrichit encore de 15 nouveaux appareils. Par ailleurs, l’appareil immatriculé V-210 est « gratuit », car il est livré à la Suisse à titre d’échange contre trois hélicoptères Djinn d’occasion.

La flotte des Alouette III s’agrandit encore considérablement avec une troisième série d’acquisitions. Même en plein débat sur la question d’un hélicoptère de transport lourd, le Conseil fédéral décide d’acheter 60 Alouette III de plus, dont l’assemblage sous licence est confié à la Fabrique fédérale d’avions (F+W) à Emmen. Certes, le Bell 205 (Bell UH-1) est lui aussi soumis à plusieurs évaluations, mais ses performances en montagne ne sont pas convaincantes. C’est ainsi qu’entre 1972 et 1974, un total de 60 Alouette sortent des usines de la Fabrique fédérale d’avions d’Emmen.

Augmentation de la visibilité
En vol depuis le cockpit - Photo @ Pascal Kümmerling Principalement en raison du nombre de Venom et de Hunter présents dans l’espace aérien inférieur, les Alouette reçoivent en 1973 un marquage orange fluo destiné à améliorer leur visibilité. Ces rayures sont supprimées avec l’introduction du Super Puma, les Alouette ayant reçu les mêmes feux à éclats que les nouveaux hélicoptères.

Tentative d’armer l’Alouette III
Chez nos voisins français, les Alouette III sont parfois dotées d’un missile filoguidé antichar de type AS-11 (dans l’attente de la Gazelle). Mais chez nous, l’Alouette III ne convainc pas en tant que plateforme armée. Elle se révèle en effet instable lors d’essais de tirs avec des roquettes non guidées.

Amélioration pour le vol nocturne
Après deux ans de tests en vol avec lunettes de vision nocturne, la V-272 reçoit en 1992 déjà un cockpit compatible NVG (Night Vision Goggles). La première caméra infrarouge FLIR des Forces aériennes, reprise de la REGA, est montée sur l’Alouette en 1996. Elle prouve son efficacité en 1997 lors de la première opération de recherche de personne FLIR lancée pour retrouver un snowboarder disparu dans le canton d’Obwald.

Le début de la fin
La décision prise en 2000 de soustraire douze machines à la grande révision, qui coûte 1,5 millions de francs par hélicoptère, marque le début de la fin pour les Alouette III de l’Armée suisse. En 2002, une deuxième décision confirme le retrait progressif amorcé : il s’agit cette fois de réduire la flotte à 35 machines jusqu’en 2004. Après avoir servi à la formation de nombreuses générations de pilotes, l’hélicoptère emblématique français des Forces aériennes est remplacé, dans ce rôle également, par le nouveau venu l’EC-635/135.

Et quelques chiffres
Au total ce sont 80 Alouette III qui auront servi dans les Forces aériennes, le 1 juin dernier, l’aéronef immatriculé V-240 a bouclé la 316’000e heures de vol de la flotte ! source
 A l'Axalp @ Forces aériennes suisses

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