Les brigades spéciales du Jura font leur show

mercredi 16 juin 2010

Pour célébrer leurs 30 ans, le Groupe d’intervention et la brigade cynologique du canton du Jura offriront des démonstrations au public. A découvrir samedi à Delémont.
INTERVENTION Lors de la journée portes ouvertes de samedi, le public pourra assister au largage de tireurs de sécurité par un hélicoptère (ici un Eurocopter EC635) - SP - POLICE CANTONALE JURASSIENNE - DAMIEN FLEURYUn hélicoptère de l’armée qui largue des tireurs de sécurité, une simulation de prise d’otages dans les couloirs de la Police cantonale ou des interpellations de brigands par des chiens au flair affûté. Voilà quelques-unes des scènes à découvrir samedi matin, de 9h à 12h, sur le site des Prés-Roses à Delémont. Le trentième anniversaire du Groupe d’intervention (GI) et de la brigade cynologique du Jura est l’occasion de montrer au public - ainsi qu’aux députés et autres officiels le vendredi - ce qui se fait à côté de la brigade classique de la Police cantonale jurassienne.

Créé en 1980, le GI compte 14 personnes - des volontaires - pour faire face aux situations les plus délicates. « Le groupe intervient lors des opérations dites dangereuses », explique le Sergent Philippe Fleury, chef du GI. « Lorsque l’usage de l’arme est nécessaire ou pour des protections rapprochées, de Conseillers fédéraux par exemple ». Depuis le regroupement des tireurs d’élite à Genève il y a quelques années, le Groupe d’intervention peut aussi servir d’appui à ceux-ci, le temps qu’ils effectuent le trajet jusqu’au Jura (2h30 environ).

Quant à la brigade cynologique, elle est constituée de deux membres opérationnels et d’une personne en formation. Elle peut aussi compter sur un agent de la police locale de Delémont et un agent Protectas basé sur le site de BAT à Boncourt. Egalement volontaires, les agents achètent leur chien eux-mêmes et vivent en permanence avec lui. Les races utilisées dans le Jura sont des bergers allemands ou des bergers belges malinois. Selon le sergent responsable Pascal Montavon, le 90% des actions effectuées avec des chiens sont du travail de flair, comme la recherche de personnes ou la fouille de bâtiments.

Si les collaborations régionales vont en grandissant dans le domaine des brigades spécialisées en Suisse, le maintien d’un GI dans le Jura se justifie par l’urgence requise en certaines situations et par le fait qu’il ne pèse qu’une vingtaine de milliers de francs par an dans un budget de la police approchant les 17 millions de francs. Comme le relève le commandant de la Police cantonale jurassienne Henri-Joseph Theubet, les forces spéciales du canton existent grâce à des miliciens, passionnés, dont la seule facilité liée à leur fonction est le dégagement de temps pour les entraînements.

" Planifiée de longue date, cette fête des 30 ans est une opération de communication indépendante de l’audit mené en ce moment au sein de la police ", précise Henri-Joseph Theubet. /DWI

Démonstrations publiques samedi, de 9h à 12h, aux Prés-Roses
DELPHINE WILLEMIN source

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