Un peu plus d’une semaine après le crash du Robinson d’André Bègue, les gendarmes de la Brigade de gendarmerie des transports aériens viennent de rendre leur premier rapport. La machine se serait écrasée par manque de carburant alimentant le moteur.
Selon le Quotidien, les constatations techniques ont montré que le moteur de l’engin n’était plus alimenté en carburant. Par manque d’essence, juste après son décollage, l’hélicoptère est lourdement retombé dans une petite ravine.
Les enquêteurs ont constaté que le robinet de carburant avait été coupé, à coup sûr par accident.
La manette de couleur rouge qui ouvre et ferme l’arrivée de carburant était effectivement en position verrouillée. Selon certains experts, il pourrait s’agir d’une fausse manoeuvre causée par une lanière d’un sac qui se serait prise dans la manette.

Autre hypothèse : le passager aurait également pu confondre la commande d’ouverture ou de fermeture de la porte avec le levier de carburant. Ce dernier se trouve derrière le siège du passager.

L’accident s’est déroulé lundi de la semaine dernière alors que André Bègue effectuait plusieurs rotations entre le cirque et un chantier. Au moment du transport d’un apprenti de 15 ans, l’hélicoptère s’est écrasé dans la végétation. C’est principalement l’habitacle qui a encaissé le choc, tuant sur le coup les deux occupants de l’appareil.

Les obsèques d’André Bègue se sont déroulées dans la douleur et le recueillement à la Nouvelle. Depuis hier un autre pilote a pris la succession du Mafatais décédé aux commandes des appareils de Mafate hélicoptères. Depuis l’arrêt de l’activité, les habitants commerces et écoles n’étaient plus approvisionnés en marchandises. source

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10-06-2010 L’accident d’André Bègue sans doute dû à un robinet d’essence fermé
Au pied du talus du col des Bœufs, côté Mafate, l’épave du Robinson R22 Beta II d’André Bègue repose toujours là où il s’est écrasé le 31 mai dernier. Les enquêteurs de la Brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) n’ont récupéré que le tableau de bord de l’appareil. Ce qui reste du fuselage et du moteur gisent disloqués dans la végétation. Ils témoignent de la violence du choc. Toute la partie avant où se trouvaient André Bègue et son passager a été broyée. Lors de la prise de contact brutale avec le sol, l’un des patins s’est complètement retourné au-dessus de ce qui subsiste de la cabine.
Le procureur de la République de Saint-Denis a fait siennes les conclusions des gendarmes de la BGTA. Pour ces derniers, André Bègue n’aurait commis aucune faute de pilotage. C’est une rupture dans l’alimentation en carburant de la turbine qui serait à l’origine de l’accident.
Le Robinson R22 Beta est équipé d’un système d’alimentation carburant par gravité qui augmente la fiabilité et évite l’usage de pompes et d’injecteurs. Dans un hélicoptère, le pilote est assis traditionnellement à droite et le passager à gauche. Sur le Robinson biplace, la commande d’ouverture du réservoir se situe derrière le siège du passager.
André Bègue avait décollé de la Nouvelle pour effectuer des rotations au départ du col des Bœufs. Compte tenu de l’expérience du pilote, on ne peut imaginer qu’il ait oublié d’ouvrir l’alimentation en carburant et, de toute façon, dans ce cas, l’accident se serait produit beaucoup plus tôt. C’est donc peu après le dernier décollage du col des Bœufs que, sans que le pilote s’en aperçoive, la commande a été positionnée en position de fermeture. Comment cela a-t-il pu se produire ? Une lanière quelconque a peut-être accroché la commande. Le Robinson se trouvant à faible altitude, André Bègue n’a pu qu’être surpris par l’extinction du moteur faute de carburant et n’a pas eu le temps d’analyser la panne et de réagir. En imaginant même qu’il ait compris ce qui arrivait, le temps de rétablir l’alimentation en carburant et de remettre en marche le moteur, lui aurait manqué. source