La situation est préoccupante à Mafate. Ses habitants ne peuvent pas faire le deuil en paix, suite à la tragique disparition de leur pilote André Bègue. Car faute de ravitaillement, effectué à 90 % par Mafate hélicoptères, les stocks baissent. Les gîtes ont baissé le rideau, tout comme les boutiques. Le mauvais temps n’offre pas une production suffisante d’énergie solaire. Les 200 litres de gazole acheminés tous les deux jours en temps normal, commencent à manquer. Sans oublier les nombreux clients sous contrat (Drass, Véolia, Ténésol, restauration scolaire, etc.) qui s’inquiètent de l’avenir.

Deux pilotes chevronnés
Daniel Box, directeur-adjoint de la société, reçoit des dizaines de coups de fils par jour. Il tend de rassurer ces interlocuteurs pressants. A noter que les compagnies aériennes concurrentes se sont engagés à ne pas profiter de ce passage à vide pour grignoter le marché. “Personne ne fera les travaux d’André à Mafate”, indique l’ami du défunt. Depuis la terrible nouvelle, ce dernier a pris les choses en main. Son objectif : “que le ravitaillement reprenne en début de semaine prochaine. C’est très urgent. Il y a des gros problèmes”. Sauf que la direction générale de l’aviation civile (DFAC) a légitimement suspendu le certificat de transport aérien que détenait Mafate hélicoptères, au nom d’André Bègue. “Il n’est plus là, il faut qu’on trouve une autre personne”, confiait hier Daniel Box, en déplacement dans le cirque. Depuis, un organigramme modifié est né, mentionnant un nouveau responsable. La situation devrait donc rapidement tendre à la normale, avec l’aval de la DGAC. Par ailleurs, la question des pilotes semble réglée. Eric Morvan et Jacques Fouque maîtrisent parfaitement l’espace aérien réunionnais. L’Alouette III et le Lama leur seront confiés. “Les Mafatais retrouveront des personnes qu’ils connaissent”, poursuit le responsable. “Désormais, je ne vois pas ce qu’il pourrait nous empêcher de redémarrer”. C’est prévu dès mardi prochain, au rythme habituel d’une cinquantaine de rotations hebdomadaires, au minimum (uniquement pour le ravitaillement). D’ici là, l’entreprise délègue ses travaux à Corail Hélicoptères. Le cirque peut souffler. D.F.B source

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08-06-2010 Le cirque respire
Mission accomplie en un temps record, pour le directeur-adjoint de Mafate hélicoptères. Les rotations reprennent ce matin dans le cirque. La direction générale de l’aviation civile a enfin délivré le précieux sésame, un nouveau certificat de vol. Daniel Box a atteint son objectif. “Les vols reprendront au plus tard mardi”, assurait-t-il depuis plusieurs jours. Le nouveau pilote Jacques Fouque a posé le pied hier matin à la Réunion. Compte tenu de la fatigue, il n’a pas voulu enchaîner sur ses nouvelles fonctions. Il a profité de la journée pour se reposer. Mais de manière certaine, il doit prendre les commandes de l’Alouette III dès ce matin. “Dans un premier temps, nous allons ravitailler tous les particuliers et toutes les épiceries”, explique Daniel Box. Jacques Fouque suivra ensuite les indications de Stéphane, salarié de la structure, chargé d’établir les priorités d’action, après une semaine d’isolement total. C’est le soulagement pour les Mafatais qui ont connu la pire semaine de leur vie. Tout d’abord profondément abattus par la perte de leur “préfet”, lundi dernier, ils ont du ensuite faire face à la suspension de leur approvisionnement et la frilosité de la DGAC à donner son feu vert au transport de marchandises. Vendredi matin, ils avaient même menacé de descendre sur le littoral pour faire pression sur les services de l’Etat. A noter que le tribunal de commerce a nommé Mathieu Cernot, le fils aîné d’André Bègue, comme administrateur provisoire au sein de Mafate hélicoptères, en tant que nouveau gérant. D.F.B source

– Cliquez ici pour voir le reportage télévisé sur la reprise des rotations de Mafate Hélicoptères.