2 Crashs d’hélicoptères dans l’île de la Réunion

lundi 31 mai 2010

Crashs d’hélicoptères à Mafate et Grand-Bassin, André Bègue est décédé
Deux accidents d’hélicoptère sont survenus dans la matinée du côté de Grand-Bassin à la Plaine des Cafres et à Mafate au lieu-dit Col des Boeufs.

Le R22 beta F-ORGB de Mafate HélicoptèresPour le moment, il semble que l’accident survenu à Grand-Bassin ne soit pas grave. Les passagers d’un l’hélicoptère de type Robinson et de couleur blanche ayant pu s’extraire de l’appareil resté accroché aux branches d’un arbre localisé à une vingtaine de mètres de la Drop Zone.
C’est suite à son décollage du village en milieu de matinée que l’appareil s’est écrasé. Le pilote André Bègue Les passagers ont été pris en charge par un second hélicoptère et en sont quitte avec une très grosse frayeur selon un des propriétaires de gîte du village.

Quant à l’accident observé par des témoins à Mafate plus précisément entre le Col des Boeufs et le village de la Nouvelle, il concernerait un des appareils de la compagnie Mafate Hélicoptère, visiblement un Robinson. Chevronné, le pilote André Bègue n’a pas survécu à ses blessures suite à la violence du crash. Les habitants du village de la Nouvelle sont sous le choc. Ludovic Robert source

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Emotion à la Nouvelle, l’enquête sur le crash d’André Bègue débute

A la Nouvelle, en début d’après-midi hier, l’heure était à l’émotion et au recueillement. Désormais, une question taraude les proches et la communauté aéronautique, que s’est-il passé en début d’après-midi lundi à l’aplomb du col des Bœufs, dans le cirque de Mafate ?

Même si une enquête ne peut pas déterminer avec certitude les causes de l'accident, chaque scénario ou hypothèse permet d'améliorer la prévention et la sécurité aérienne auprès des acteurs concernés - Photo Stéphan Laï-YuMafate enterrait hier “son pilote”. Plus de 300 personnes ont assisté à la messe célébrée dans la modeste chapelle de la Nouvelle, trop petite pour accueillir tous ceux qui avaient voulu rendre hommage au pilote fondateur de Mafate Hélicoptères. André Bègue repose dans le petit cimetière de la Nouvelle où il avait vu le jour. Une question taraude désormais les proches et la communauté aéronautique : que s’est-il passé en début d’après-midi lundi à l’aplomb du col des Bœufs dans le cirque de Mafate ?

Enquête technique en cours
Ce corridor entre le cirque de Salazie et celui de Mafate, au terminus de la route du Haut Mafate, est connu pour être le siège d’une aérologie particulière. Les pilotes d’hélicoptères qui viennent hélitreuiller des charges à cet endroit savent qu’on y rencontre souvent de fortes turbulences. En décembre 2000, un pilote de Robinson s’était fait piéger. Déséquilibré par des rafales de vent, son hélicoptère avait accroché la paroi du col des Bœufs avant d’être jeté au sol. Plus que tout autre, André Bègue connaissait les pièges de Mafate et en particulier ceux du col des Bœufs. A-t-il été surpris ? A-t-il eu un malaise ? Son Robinson a-t-il connu une défaillance technique ? L’enquête devra le déterminer. Lorsque se produit un accident d’avion ou d’hélicoptère, quelle que soit la taille de la machine, deux procédures sont lancées. Une information judiciaire est généralement ouverte. Parallèlement se déroule une enquête technique. Cette dernière est menée dans le seul but de faire progresser la sécurité du transport aérien. L’enquête judiciaire, pour sa part, a pour objectif de déterminer les fautes éventuelles et les responsabilités. L’enquête préliminaire est menée par la brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) agissant sur ordre du procureur.

Des mois d’investigation
La mort d’André Bègue, qui se trouvait aux commandes, a clos ce volet. Reste l’enquête technique qui va s’attacher à établir les circonstances, en essayant notamment de faire parler l’épave. Cette dernière sera hélitreuillée. Contrairement aux avions de ligne, les avions légers et les hélicoptères n’ont pas de boîtes noires, toujours de couleur orange, enregistrant pour l’une les conversations, pour l’autre les paramètres de vol. Sur place, un agent technique de l’aviation civile en poste à Gillot a été désigné pour conduire une enquête technique de première information. A lui d’établir un rapport factuel sur les circonstances de l’accident. Il a réalisé une description précise de la position de l’appareil et récolté tous les éléments susceptibles d’expliquer l’origine de l’accident. Son expérience dans le domaine de l’aéronautique lui permet d’établir un premier relevé des faits.L’étude des éléments découverts lors de la phase de terrain oriente la poursuite des travaux. L’étape suivante, qui dure souvent plusieurs mois, consiste ainsi à interpréter les données recueillies et à les confronter. C’est la phase d’exploitation pendant laquelle tout est mis en œuvre pour aboutir à une explication cohérente. Tous les éléments disponibles sont passés au peigne fin : examen de certains équipements et des autopsies éventuelles, étude des dossiers de l’aéronef, du pilote, du vol. Une fois terminée l’analyse de toutes les données disponibles, les enquêteurs vont pouvoir tenter de reconstruire le scénario de l’événement. Un accident résulte souvent d’un faisceau de causes diverses dont l’enchaînement a conduit à la catastrophe. Même si une enquête ne peut pas déterminer avec certitude les causes de l’accident, chaque scénario ou hypothèse permet d’améliorer la prévention et la sécurité aérienne auprès des acteurs concernés. A moins que l’accident du Robinson ne relève d’une cause sautant immédiatement aux yeux, les investigations pour découvrir la vérité s’annoncent longues et difficiles. Alain Dupuis

400 personnes pour un dernier hommage à La Nouvelle La petite église de la Nouvelle n’a pu contenir hier les 300 à 400 personnes venues rendre un dernier hommage à André Bègue. “Un père pour tous les Mafatais”, commentait notamment l’un des élus présents pour la cérémonie. Outre la députée-maire de Saint-Paul et son homologue de la Possession, les autorités de l’aviation civile sont également venues se recueillir en début d’après-midi. Les pères François Glénac, curé du Chaudron, grand marcheur devant l’éternel, organisateur entre autres des messes du Piton des Neiges, et Stéphane Nicaise, curé de Mafate, ont dirigé une cérémonie évidemment chargée d’émotion. “Je n’ai vu autant d’enfants pleurer”, commentait notamment Huguette Bello. Preuve s’il en fallait que le pilote laissera une trace indélébile dans le cœur des Mafatais comme dans l’histoire du cirque.

Les obsèques de Lucas Damour célébrées aujourd’hui L’église de Grand-Ilet sera probablement trop petite pour accueillir tous les Salaziens qui voudront rendre un dernier hommage au jeune Lucas Damour, 15 ans et demi, décédé tragiquement lundi dans le crash de l’hélicoptère d’André Bègue. La cérémonie aura lieu cet après-midi à 15h à l’église Saint-Martin. Elle sera suivie de l’inhumation au cimetière de Grand-Ilet.

L’hommage du maire du Tampon Paulet Payet, maire du Tampon, a tenu à rendre un dernier hommage à André Bègue. Il retiendra l’image d’un homme d’une “grande disponibilité” et d’une “compétence professionnelle irréprochable”. “Ce chef d’entreprise a participé activement pour la commune du Tampon aux travaux de réhabilitation de la galerie d’accès au captage des Hirondelles à travers le transport du personnel et l’hélitreuillage du matériel”. “A de nombreuses reprises, il est intervenu sur les opérations de réparations des canalisations du Bras de la Plaine afin de rétablir rapidement la distribution en eau potable à la population tamponnaise”. source

 Cliquez ici pour voir le reportage sur le dernier hommage à André Bègue à La Nouvelle.

MAJ 28-11-2011 - Cliquez ici pour lire le rapport du BEA.

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