Beaucoup d’émotion pour le dernier vol des Super-Frelon, mis à la retraite

dimanche 2 mai 2010

Les Super-Frelon ne passeront plus dans le ciel de la Presqu’île de Crozon pour porter secours aux naufragés de la mer. Vendredi, c’était leur dernier atterrissage à Lanvéoc-Poulmic.
Les quatre hélicoptères Super-Frelon de la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic, avec leur brave allure de Saint-Bernard des mers, ne partiront plus secourir les naufragés de la mer à 150 miles nautiques de leur base.
Émotion parmi les pilotes et les techniciens lors du dernier vol du Super-Frelon - Photo Béatrice Le Grand La mise en marche de la première des trois turbines
Vendredi, en formation, ils ont décollé à 9 h 30 de Lanvéoc pour aller saluer le préfet maritime au château de Brest, avant de revenir et d’atterrir une dernière fois. Leur prochain voyage sera pour les musées de l’air à Bordeaux, Rochefort, Dax ou Paris. Émotions sur le tarmac.
« Ce n’est pas de les voir s’arrêter qui m’impressionne le plus, commente Jean Millet, 2 500 heures de vol, aujourd’hui retraité. C’est la mise en marche de la première des trois turbines, lancinante, on se demande si elle va partir, là, oui, j’ai versé une larme. »

Ils écrivent « 32 F » sur le tarmac
Au sol, alors que les hélicos effectuaient une ultime démonstration, 38 personnels de la base, techniciens, cadres et service, écrivaient un 32 F, du nom de la flottille chargée de gérer cet hélicoptère, « le seul qu’on entend avant de le voir ».
A bord de chaque appareil, cinq hommes d’équipage, deux pilotes, un mécano, un treuilliste pour hisser les naufragés, un plongeur pour descendre sur les bateaux préparer les malheureux marins. Arrivés sur la base en 1970, les Super-Frelon ont sauvé 2 150 vies en mer.

L’hélitreuillage des 45 marins de l’Amoco Cadiz
Parmi celles-ci, 28 des 45 marins du sinistre Amoco Cadiz, une nuit de mars 1978, ont été hélitreuillés lors d’un seul vol stationnaire. Aux commandes, le pilote de l’opération, le regretté René Martin. « On a senti le pétrole dès notre décollage de Lanvéoc, racontait vendredi le treuilliste d’alors, Michel Le Gall. On croyait que c’était le réservoir de l’hélico qui fuyait ».
Les quatre premiers Super-Frelon sont arrivés à Lanvéoc-Poulmic le 21 janvier 1970. D’abord chargés de protéger les sous-marins de l’Ile Longue, ils ont été reconvertis au transport et sauvetage en septembre 1993.

Remplacés par des « Caracal » en attendant le super Super-Frelon
Un pilote déjà nostalgique - Photo Béatrice Le Grand Émotion aussi quand Olivier Pellereau, 38 ans, descend une dernière fois de l’appareil. « C’est une machine très attachante, vivante, intéressante pour tout l’équipage ». Il a participé au dernier sauvetage, une évacuation médicale en mars à bord d’un bateau de pêche, le Barabrenn au large de Brest. « C’était un homme de 59 ans, victime d’un accident cardiaque. On l’a amené à la Cavale-Blanche. Les médecins ont pu bien travailler. »
Émotion parmi les pilotes et les techniciens lors du dernier vol du Super-Frelon - Photo Béatrice Le Grand Le Super-Frelon est remplacé aujourd’hui par deux hélicoptères Caracal, mieux dotés technologiquement et « plus disponibles surtout ». Avant l’arrivée du NH90, son véritable remplaçant, prévue pour l’été 2011. Philippe Attard source
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