Retours de vacances : gendarmes mobilisés sur l’A13
dimanche 8 novembre 2009
Hélicoptère, motards, Subaru... Les gendarmes ont mené une opération spéciale, hier sur l’A13.
Reportage
« Décollage, direction l’aire d’autoroute de Giberville. » 14 h 20, aéroport de Carpiquet : venu de Rennes, l’hélicoptère de la gendarmerie s’élève dans les airs pour un après-midi de surveillance au-dessus de l’autoroute A13 (Paris-Normandie).
Au sol, des motards, la Subaru de la Brigade d’intervention rapide et la Citroën C4 du peloton autoroutier de Pont-l’Évêque. Soit une vingtaine de gendarmes sur les 115 que compte l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) du Calvados.
Une opération spéciale pour les retours des vacances de la Toussaint. Objectif : « Détecter les comportements dangereux : doubler par la droite, slalom entre véhicules, non-respect de distances de sécurité, etc. » explique le capitaine David Bême, commandant de l’EDSR depuis cet été. A bord de l’hélicoptère, il signale les infractions aux véhicules au sol, qui verbalisent les conducteurs en faute. L’appareil vole à une altitude moyenne de 150 m, à 210 km/heure. L’heure de vol revient entre 700 et 800 € (carburant et maintenance).
« Faire changer les comportements »
En moyenne, 3 200 véhicules par heure circulent sur l’A13, portion Calvados. Lors des grands retours ou de chassés-croisés, ce chiffre peut grimper à 5 000, hier après-midi c’était plutôt fluide.
Première infraction observée : deux poids lourds roulant trop près l’un derrière l’autre. Un peu plus loin, une voiture semble s’apprêter à doubler par la droite, puis se ravise. Dissuadée par la présence de l’hélicoptère ? Aux commandes de l’appareil, le maréchal des logis chef Christophe Perroche, pilote depuis cinq ans. « Outre les comportements dangereux qui ne sont pas forcément visibles du sol, ces missions servent aussi à montrer la présence de la gendarmerie », souligne le pilote. « On montre qu’on a différents moyens à notre disposition, rebondit le capitaine David Bême. On les déploie pour faire respecter le code la route, faire changer les comportements. L’hélicoptère a un impact supplémentaire ».
Pas d’objectif de rendement
15 h 30. Depuis l’aire d’Annebault, Julie Cordier, gendarme adjoint volontaire et co-pilote de la Subaru, repère une voiture à 156 km/h. Elle alerte le pilote, l’adjudant-chef Thierry Carion. Ils se lancent à la suite du véhicule. Malgré une pointe à 210 km/h, ils ne peuvent l’identifier parmi d’autres véhicules similaires.
L’opération prend fin à 16 h 30. Quatre conducteurs ont été verbalisés : trois pour non-respect de distances de sécurité (135 € d’amende, trois points retirés sur le permis) et un pour conduite continue sur la voie de gauche (22 €). Déçus les gendarmes ? « Non. On n’a pas d’objectif de rendement. Le seul bilan que je regarde est, en fin d’année, le nombre d’accidents, blessés et tués. Les faire baisser est notre seul objectif, souligne le capitaine Bême. Donc, pour moi, le bilan de cet après-midi est positif. Qu’il y ait peu d’infractions montre que les gens deviennent plus responsables au volant. Par exemple, pour les vitesses excessives, 85 % des gens ont maintenant pris conscience des dangers. Il reste 15 % d’irréductibles ». Virginie Jamin source