Pour la première fois depuis dix ans, ERDF a contrôlé le réseau de la métro en hélico

lundi 29 mars 2010

Peut-être l’avez-vous aperçu ces jours-ci... Un drôle d’oiseau doré au ventre blanc, survolant les lignes à haute tension de la métropole lilloise ? Pour la première fois depuis dix ans, ERDF (Électricité réseau de France) a commandé un hélicoptère pour inspecter, d’en haut, 60 kilomètres du réseau métropolitain. Nous sommes montés à bord. Décollage de l’aérodrome de Bondues et inspection de tout le secteur.
Pour contrôler les lignes à haute tension, l'hélicoptère avec Sébastien André aux commandes, vole à hauteur de poteau, soit dix mètres du sol - Photo Christophe LeFebvre La voix transformée par le micro, Sébastien André, pilote de l’hélicoptère missionné par ERDF pour inspecter les lignes du réseau de la métropole lilloise, nous crache dans le casque : « Vous voyez le petit boîtier gris là ? » Petit coup d’œil par le hublot. Oui, on le voit, et plutôt très bien même. C’en est presque inquiétant. À quelle hauteur sommes-nous ? « À hauteur des fils (de ligne à haute tension), environ dix mètres ». Généralement, les hélicoptères doivent voler à 150 mètres du sol. Pour aller raser les poteaux électriques, il faut une dérogation.
Tel un insecte mécanique, l’hélicoptère fend la bise dans un étroit couloir. À notre gauche, des lignes à haute tension, environ 20 000 volts, à droite, des lignes à très haute tension, environ 63 000 volts. On l’aura compris, pour les pilotes, l’exercice est périlleux. Seules 6 à 7 sociétés spécialisées disposent de l’agrément d’ERDF pour effectuer ce genre de mission. Celle qui sillonne le ciel régional depuis le début du mois s’appelle Air Touraine hélicoptère. « On fait environ 800 à 1 000 km par semaine », explique Olivier Fabrégat, pilote et directeur général de la société.
On intervient pour le compte d’ERDF et on fait aussi toutes sortes de circuits touristiques ». Le manche à la main et les yeux rivés sur les installations électriques, le pilote vérifie les blocs donc, mais aussi l’état des fils et la végétation qui les entourent. Si ces experts du ciel juge le risque imminent, ils préviennent aussitôt leur donneur d’ordre. Sinon, les éventuels dommages seront mentionnés dans un rapport remis quelques semaines après le contrôle.
Quant aux réparations, elles se feront depuis le plancher des vaches. Par des techniciens ERDF. « Comme ces lignes ne sont pas très hautes, ça ne pose pas de problème. Les interventions par les airs ne se font que sur les lignes à très haute tension. On accroche une nacelle sous l’hélico et on vole en stationnaire ». On comprend mieux pourquoi les pilotes missionnés par ERDF doivent avoir, au minimum, 2 000 heures de vol au compteur pour être agréés...
Avec la même agilité que lorsqu’il inspecte le réseau électrique, Sébastien André dépose délicatement son oiseau de fer sur l’aérodrome de Bondues. Demain, il s’envolera de nouveau pour fendre la bise entre les fils du littoral. Céline Bardy source

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