Cazaux : vol à l’américaine sur la base aérienne !
jeudi 21 janvier 2010
Durant vingt jours, la base aérienne de Cazaux accueillait 87 soldats américains. Objectif : préparer le déploiement des GI’s de mars prochain, en Afghanistan.
Dans les couloirs de l’escadron ’Pyrénées’, l’accent américain côtoie celui du Sud-Ouest. Ce 13 janvier, les soldats de l’US Air force partagent les couloirs avec leurs homologues français. En mars prochain, ils seront amenés à poursuivre la cohabitation, mais sur un terrain plus hostile : celui de l’Afghanistan. Pour l’heure, c’est l’entraînement conjoint et la coopération qui se met en place.
Debout dans la salle de briefing, le lieutenant-colonel Cello apporte la lumière sur l’exercice baptisé ’Red Devil’. « Les soldats américains du 56th Rescue Squadron seront basés à moins de vingt minutes de vol de notre position en Afghanistan, pour la même mission que nous. Il est normal que l’on partage nos expériences et que l’on sache ce que chacun peut apporter. Une manière de renforcer les liens et l’interopérabilité entre l’armée française et américaine. »
Caracal et ’french food’
« D’habitude, nous sommes basés en Angleterre et les terrains montagneux sont rares, traduit le militaire français, capitaine Sophie. Là, nous avons toutes les conditions essentielles à la préparation de la mission. L’armée française est très compétente. C’est la première fois qu’un tel exercice commun est organisé, pourvu que cela se poursuive dans le futur ». Visiblement conquis par son séjour dans l’Hexagone, le commandant Eisen rêvait de voler dans le Caracal de l’escadron ’Pyrénées’ pour que tout soit parfait. Il espérait également trouver une bonne adresse de restaurant pour la soirée, histoire de ne pas repartir sans le souvenir de la ’french food’.
Le plein est fait, près de 900 litres de carburant, et les trois appareils peuvent décoller. Après une phase en stationnaire, les engins entament leur ascension grâce à leurs imposantes pales. « Ils partent pour les Pyrénées. La mission va durer entre 3h et 3h30, explique le lieutenant-colonel Celo. Le terrain d’opération se rapproche des reliefs montagneux d’Afghanistan. En altitude, nos performances se dégradent, c’est pour cela qu’il faut s’entraîner encore et encore. C’est un gros challenge. C’est plus qu’une question de sécurité sur le théâtre des opérations, c’est une question de confiance ».
Pas si différents que ça