Un hélico détecte les bâtiments mal isolés

mercredi 10 mars 2010

Pendant toute la semaine, un hélicoptère équipé d’une caméra thermique survole l’agglomération boulonnaise pour mesurer les déperditions de chaleur des habitations.
À bord, un ingénieur collecte les précieuses données - Photo Guy DrolletDepuis lundi, le bruit de ses rotors, tôt le matin, ne passe pas inaperçu au-dessus de l’agglomération. « Le survol s’effectue de 6 h 30 à 8 h 30, explique Françoise Joly de la Jeune chambre économique, à l’origine de cette initiative. Il faut que les appareils de chauffage ne soient plus en veille, qu’il fasse bien froid et que le soleil ne rayonne pas sur les toits ». Le principe est simple : à 500 m d’altitude, « on laboure le ciel comme un champ de patates par bandes de cent mètres de large », résume Jean-Claude Barré de TTC, la compagnie en charge de l’opération. Sans oublier aucune des maisons des vingt-deux communes de l’agglomération boulonnaise ». A l’avant de l’hélico, une caméra thermique photographie les variations de températures. Le rouge indique que le bâtiment perd de la chaleur et qu’il est donc très mal isolé. À bord de l’appareil, un Écureuil AS 350, un pilote et à l’arrière un ingénieur équipé d’un ordinateur. Au rythme de trois images par seconde, les clichés sont stockés. « Il y a en a déjà 28 000 et on doit en faire 80 000 », précisait hier matin Jean-Claude Barré. Avec une bonne définition : « On est capable de déterminer si entre deux tuiles, l’une chauffe plus que l’autre ». Si cette opération de thermographie aérienne permet de détecter les pertes de chaleur des toitures, elle mesure aussi les pertes en façade. « Dans cette région, soumise à des vents dominants, c’est souvent le cas », remarque Jean-Claude Barré.
Quand pourra-t-on voir la photo thermique de son habitation ? Pendant deux à trois mois, les images vont être traitées et superposées au cadastre. Puis, en octobre, un forum sera organisé et les Boulonnais pourront voir gratuitement l’image de leur logement. Parallèlement, ils bénéficieront lors de cette rencontre des conseils de spécialistes, ceux-là même qui ont aidé à financer le tiers de cette opération dont le coût (salon compris) se monte à 195 000 euros. Un autre tiers est financé par des fonds régionaux et le dernier tiers par la Communauté d’agglomération du Boulonnais, qui gardera les clichés.

Aujourd’hui, l’hélicoptère doit survoler Condette, Hesdin-l’Abbé, Isques, Saint-Étienne-au-Mont, Équihen, Echinghen, Saint-Léonard. Jeudi : Baincthun, La Capelle, Conteville, Pernes, Pittefaux, Wimille, Wimereux, Saint-Martin. Frédéric Vaillant source

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