Deux occupants d’un hélicoptère ont survécu dimanche à un crah dans la montagne drômoise. Contrairement aux premières précisions de certains médias, ils n’ont pas sauté de l’appareil avant l’impact.
Le miracle a suscité quelques fantasmes. Un pilote et sa passagère ont survécu dimanche après-midi au crash de leur hélicoptère sur les hauteurs de la station de ski de Font d’Urle, dans la Drôme. Mais contrairement à ce qui a été annoncé par de nombreux médias, ils n’ont pas sauté en vol.

Le pilote de 59 ans, qui accumule plusieurs milliers d’heures de vol au compteur, et sa passagère de 63 ans, avaient loué un hélicoptère dimanche après-midi pour faire le trajet Megève (Haute-Savoie) Valence (Drôme). En arrivant sur le massif du Vercors, ils sont surpris par une mauvaise météo. L’épais brouillard oblige le pilote à voler très bas. C’est l’accident. Vers 15h30, l’hélicoptère s’écrase sur la montagne de Serre-Montué, sommet du domaine skiable de Font d’Urle. Ses deux occupants sont miraculeusement indemnes. « Ils devaient voler très bas parce qu’ils ne sont pas tombés de très haut », explique le lieutenant Rey, des sapeurs-pompiers de Vassieux-en-Vercors qui sont intervenus sur l’accident, contacté par lefigaro.fr.

L’hélicoptère amorti par la couche de neige
Selon le pompier, l’hélicoptère a probablement touché un arbre, ce qui a provoqué sa chute, amortie par l’épaisse couche de neige - plus d’un mètre - qui tapissait le sol à cet endroit. « Le pilote a vérifié l’état de santé de sa passagère, qui souffrait de douleurs au thorax et au bras. Il l’a laissée dans l’hélicoptère sous une couverture, pour la protéger du froid, et il est parti chercher des secours ». L’homme saigne de l’arcade sourcilière. Coupant à travers la forêt, il rejoint une route départementale en contrebas, où il rencontre une voiture qui l’amène au poste de secours le plus proche, à Vassieux-en-Vercors. Il est environ 17h.

Les équipes de recherche se mettent rapidement en action et remontent la piste du pilote, perlée de sang, jusqu’à l’endroit du crash. En tout, onze sapeurs-pompiers et six membres de l’équipe départementale de recherche sont mobilisés, avec des scooters des neiges, ainsi que huit ambulanciers. La victime est rejointe vers 19h et évacuée, comme son compagnon d’infortune, vers l’hôpital de Valence.

« On n’a pas le temps de sauter »
Quelques heures plus tard, l’Agence France-Presse (AFP) relaie l’information, reprise notamment par France Info, en titrant « Drôme : un hélicoptère s’écrase, pilote et passagère sautent avant le crash ». Citant les pompiers, l’agence rapporte que les deux occupants « ont sauté de l’engin peu avant qu’il ne s’écrase (…), se disloquant sous le choc ». Faux, assure le lieutenant Rey.

Contacté par lefigaro.fr, le directeur de la société responsable de la maintenance de l’engin, lui-même pilote expérimenté et qui s’est entretenu avec le pilote après l’accident, juge cette histoire « complètement farfelue ». « Imaginez-vous dans le cas d’un accident de voiture ? Est-ce que les gens sautent souvent ? », interroge-t-il, ajoutant que « de toute façon, dans une situation pareille, on n’a pas le temps de sauter ».
L’enquête devrait permettre d’en savoir plus sur les circonstances exactes de l’accident, l’essentiel étant tout de même que les deux victimes s’en sortent avec plus de peur que de mal. Thomas Vampouille source
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15-02-2010 L’accident s’est produit, hier, vers 15h30 sur les hauteurs de la station de ski de Font d’Urle. Un hélicoptère Écureuil, appartenant à une société privée, qui assurait la liaison entre Megève (Haute Savoie) et Valence (Drôme) , s’est crashé sur la montagne de Serre-Montué, le point culminant surplombant les pistes de la station drômoise.
À bord, le pilote, un Valentinois âgé de 59 ans, volait avec une passagère, également valentinoise, une sexagénaire de 63 ans.

« Près d’une heure de marche pour alerter les secours »
Après le crash, le pilote réussissait rapidement à s’extraire de l’appareil. S’étant assuré que sa passagère n’était pas grièvement touchée, il a alors entrepris de rejoindre la station pour alerter les secours. Il a fallu, somme toute, qu’il marche près d’une heure, avant de rencontrer finalement des skieurs.
Tout est allé très vite, les sapeurs-pompiers de la Chapelle-en-Vercors, bientôt rejoints par des renforts de Vassieux et Saint-Jean-en-Royans se sont immédiatement rendu sur place. Les secours étant dirigés par le lieutenant Rambaud. Soit une vingtaine de pompiers, ainsi que l’équipe de secours en montagne. Un PC d’intervention était installé à Chaud-Clapier.
On notait également la présence des gendarmes de Saint-Jean-en-Royans placés sous le commandement du lieutenant Vogel.

« Les pisteurs de la station ont aidé les secours »
En début de soirée, le brouillard et le froid -la température est descendue à moins 10 °- ont rendu les opérations de secours plus difficiles.
Les pompiers, épaulés par les pisteurs de la station et leur directeur, Marc Oboussier, ont eu recours à une chenillette, ainsi que des motos neige pour atteindre le lieu du crash. Ils ont pu enfin prendre en charge la passagère ne souffrant apparemment que de douleurs thoraciques, avant de la redescendre sur Chaud-Clapier.

Elle était ensuite hospitalisée à Romans.
Une enquête est ouverte, confiée à la brigade des transports aériens de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. Des gendarmes qui devront déterminer ce qui a pu provoquer accident. S’agit-il de la météo, d’un incident mécanique ? Difficile pour l’heure de privilégier l’une ou l’autre hypothèse.
Jean-Paul FRANCESCH source
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16-02-2010 - Le brouillard en cause ?
Le brouillard épais, dimanche après-midi, sur les hauteurs de la station de ski drômoise de Font-d’Urle est très certainement à l’origine du crash de l’hélicoptère sur la crête de Serre-Montué. Un accident qui s’est produit dimanche vers 15h30.
Le pilote expérimenté, un Valentinois âgé de 59 ans, et sa passagère rentraient de Mégève et devaient atterrir sur l’aérodrome de Chabeuil en fin d’après-midi. Lorsque l’appareil qui survolait la station avant de passer la crête pour basculer en direction de Chabeuil, aurait soudainement heurté la cime d’un sapin.

« L’appareil aurait heurté un sapin »
Le choc aurait arraché le rotor arrière déséquilibrant complètement l’hélicoptère. L’appareil devenu incontrôlable, se serait alors retourné en tombant. Une chute d’une dizaine de mètres environ. Par chance, les deux occupants sont sortis indemnes de l’Écureuil fortement endommagé.
C’est alors que le pilote aurait décidé de rejoindre la station pour déclencher les secours. Après s’être assuré que sa passagère, une sexagénaire valentinoise pouvait s’abriter dans l’épave, le pilote qui n’était pas équipé pour affronter le temps hivernal en montagne, a entamé dès lors une descente plutôt périlleuse.

« Pris en charge par des randonneurs »
Il lui a fallu, semble-t-il, plus d’une heure pour rejoindre le refuge du "Diamant Gris", situé en contrebas de la station et utilisé habituellement par les randonneurs en raquettes.
C’est là qu’il serait tombé nez à nez avec des randonneurs. Ceux-ci l’auraient aussitôt pris en charge, l’emmenant en voiture jusqu’au poste de secours de Chaud-Clapier où les secours ont été alertés.
Il a fallu ensuite plusieurs heures aux sapeurs-pompiers de La Chapelle-en-Vercors, Vassieux et Saint-Jean-en-Royans, ainsi qu’aux pisteurs de la station pour localiser l’épave de l’appareil et récupérer au plus vite la passagère avant qu’elle ne soit victime du froid. Elle était ramenée saine et sauve à la station vers 21 heures.
Le pilote et sa passagère ont subi quelques examens à l’hôpital de Romans avant de rentrer chez eux. source