« Pas si cher » l’hélico ?

vendredi 29 janvier 2010

La Baule. Un nouvel arrivant à l’aérodrome a remplacé Hélistar et propose des vols en hélicoptère
Pierre de Brissac rêverait de démocratiser l’hélicoptère en presqu’île, sur le modèle de la côte d’Azur.
Pierre de Brissac : « Je suis tellement amoureux de cette région que je suis sûr que ça marchera » - Photo Presse-Océan Il a la passion des airs depuis qu’il est minot. Elle l’a pris dans son Anjou natal, quand un pilote de passage au château familial (dont il porte le nom) lui a proposé de monter. Pierre de Brissac s’est lancé depuis dans le pilotage d’hélicoptères et a décidé d’en vivre.
Arrivé à La Baule en septembre, installé un peu soudainement en janvier, il a pris ses marques et vend son produit avec conviction : « C’est vrai qu’ici, l’hélicoptère ne s’est pas trop démocratisé pourtant ce n’est pas si cher ! Je le dis aux chefs d’entreprise : à cinq dans l’hélicoptère, ça fait 75 € par personne. Ça coûte moins cher que d’inviter les gens dans un bon resto et ils s’en souviennent tout le temps. Car en 15 minutes, vraiment, on a le temps d’en voir de belles choses ici ! »

Paris à 10 000 €
Développement de l’ULM, vent écolo ou crise du porte-monnaie ont un peu soufflé la place de l’hélico à l’aérodrome. Mais Pierre de Brissac mise sur l’été pour se faire connaître. Son avantage à lui, c’est la taille de son hélicoptère, qui accepte une personne de plus que son prédécesseur, soit cinq au lieu de quatre. Du coup, le prix de la place s’en trouve un peu réduit.
Si le baptême (15 mn) reste accessible et est ce qui se vend le mieux, l’hélicoptère rejoint toujours la catégorie du luxe - frais de carburant oblige - dès qu’on parle transport. Ainsi, le vol aller-retour d’une heure pour Belle-Ile, c’est 1 250 € (250 € par personne) et la même prestation pour Paris, pour se faire une idée, monte à 10 000 €...

Affaire de culture ?
La base qu’il gère à La Baule, Bretagne hélicoptères, ne possède qu’un engin mais sa société mère a d’autres bases à Vannes (56), Cholet (49) et l’île d’Yeu, en Vendée. Si la demande est là, il peut mobiliser une flotte plus importante.

« Nous vendons beaucoup de pack tout compris pour des séminaires ou des vols-repas. Plus les gens sont nombreux, moins c’est cher. Sur la côte d’Azur, on prend l’hélicoptère comme on prend le taxi. Peut-être parce que Nice et Monaco ne sont qu’à 15 minutes ? En tous cas, les gens pensent davantage hélico qu’ici, c’est plus dans la culture. »

Spécialistes de l’image
Niveau activité, janvier à La Baule s’avère sans surprise, d’un calme plat : « Cet été, on mise davantage sur le tourisme. Le reste du temps, on travaille avec les professionnels de la mer pour des grosses courses de bateaux ». Sa clientèle, déjà acquise à Vannes : les agences de presse - une course de voile n’est jamais aussi bien filmée qu’à 4 m au-dessus de l’eau - et les sponsors.

Belle promo s’il en est, c’est à ses collègues de Vannes que l’équipe du documentaire de Jacques Perrin, « Océans », sorti mercredi au cinéma, a fait appel pour tourner ses premières images ! Lucie Beaupérin source

Sur la côte d’Azur, on prend l’hélicoptère comme on prend le taxi

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