L’hélico repère les bobos des lignes électriques

mercredi 7 octobre 2009

Un petit hélicoptère joue actuellement à saute-mouton avec les lignes 20 000 volts de la Sarthe. L’équipage repère, pour ERDF, les endroits où il faut intervenir pour éviter les pépins.
L'équipage du McDonnell-500 qui scrute les lignes électriques sarthoises pour le compte d'ERDF. De gauche à droite, Hugo Roux, l'observateur, Frédéric Lasserre, le pilote, et Pierre Thomas, le navigateur - Photo Joël Le GallNon, il n’y a pas de cascadeur fou dans le ciel sarthois ! Ce n’est donc pas la peine de déranger les gendarmes si un hélicoptère joue à saute-mouton avec les lignes électriques. C’est probablement que vous habitez non loin d’une ligne moyenne tension (20 000 volts). Il en existe 6 400 km dans le ciel sarthois. Et jusqu’à vendredi, environ un tiers est passé à la loupe par l’équipage d’un McDonnell-500.

À bord du petit hélicoptère de la société Jet Services, basée à Valence, on trouve un pilote, un navigateur et un observateur. Ils passent leur vie à scruter les lignes ERDF dans tous les ciels de France. « En été, on se concentre sur les départements montagneux où les conditions de vols sont impossibles en hiver », explique Hugo Roux, l’observateur. En résumé : pas de visibilité, pas de vol.

Attention aux animaux
La semaine dernière, malgré les brouillards matinaux, l’équipage a été plutôt gâté. « On a pu voler plusieurs heures chaque jour. Le maximum autorisé, c’est huit heures. Mais, à partir de six, c’est dur. Vous savez, comme les 50 derniers kilomètres d’un long trajet en voiture... », explique Frédéric Lasserre, le pilote.

Quels sont les pépins détectés les plus courants ? Les isolateurs cassés et les arbres à élaguer. Pour chaque défaut, l’observateur enregistre les coordonnées précises du lieu, par GPS. Il prend aussi un cliché. Autant dire que l’hélicoptère s’approche au plus près de la ligne. « C’est un appareil extrêmement maniable, parfaitement adapté à ce type de travail ».

Outre les lignes et les arbres, le pilote doit faire attention aux animaux. « Les chevaux sont particulièrement sensibles au bruit de l’hélico, poursuit Frédéric Lasserre. Et s’ils paniquent, ils peuvent se blesser. C’est arrivé. Donc, quand on voit un club équestre, on s’écarte ».

L’opération, qui a lieu une fois par an en Sarthe, coûte 35 000 € à ERDF. Mais cela vaut la peine. « Faire le même travail à pied prendrait un temps considérable et ne permettrait pas, de toute façon, de détecter tout ce qu’on peut voir depuis un hélicoptère », précise Christian Lacoste, directeur-adjoint d’ERDF Sarthe.

Et détecter un défaut ou une fragilité, c’est encore le meilleur moyen de prévenir les pannes. À partir des relevés de l’hélico, ERDF bâtit un programme d’intervention en fonction de l’urgence. La surveillance paye. Il y a 20 ans, le temps moyen de coupure par client était de 4 heures par an, il est tombé à 72 minutes. source

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.