L’hélico d’ERDF traque la panne

samedi 9 janvier 2010

Chaque année, les équipes d’Électricité de France parcourent 1.200 km en Charente pour contrôler les installations depuis les airs. CL s’est installée hier à bord de l’hélico.
C’est à se demander si les pales de l’hélicoptère ne vont pas s’emberlificoter dans les fils électriques. Il est 11 heures hier lorsque Frédéric Lasserre, aux commandes de son Écureuil S 350, amorce une manoeuvre délicate dans le ciel de Charente : au-dessus des vignes de Châteauneuf, il s’approche dangereusement du sommet d’un pylône 20.000 volts. Parvient à stabiliser l’appareil de façon quasi parfaite. À ses côtés, Francis Tripeau, chef de l’agence des travaux sous tension d’ERDF (Électricité réseau distribution France) en Poitou- Charentes, n’a même pas besoin de jumelles pour observer l’état de l’installation. On est à moins de quatre mètres de la ligne. « Une anomalie peut-être ici ?, s’interroge-t-il. Non, c’est juste un glaçon qui s’est formé ».
Juste en dessous, emmitouflée dans sa parka, une petite dame lève les yeux, troublée par la présence de cet hélicoptère si près du câble... et du sol. « La hauteur de vol réglementaire, en principe, c’est 150 mètres. Pour cette activité-là, on a droit à des dérogations », précise le pilote de la société Jet System. C’est un pan de l’activité d’Electricité de France peu connu : chaque année, l’opérateur parcourt 1.200 des 5.900 km de lignes électriques aériennes de Charente (lire ci-dessous). À la chasse aux petits et gros défauts. Car, vu d’en haut, on traque plus facilement les problèmes, défend ERDF. On les traite donc plus vite. « Si possible, on doit être capable de détecter l’incident la veille de son arrivée », lâche Francis Tripeau. Il faut quatre à cinq ans pour vérifier la totalité du réseau aérien. « Si près du sol, on n’intervient pas n’importe comment et n’importe quand, insiste Hervé Cadoret, directeur territorial chez ERDF. Par exemple, si un pylône se trouve dans un pré où les vaches paissent, on ne se permet pas d’intervenir comme ça ». « De la même manière, on prend garde de ne pas voler trop près des routes fréquentées pour ne pas effrayer les automobilistes », ajoute Francis Tripeau en survolant la RN 10.
Pour les pilotes d’hélicoptère, ces opérations nécessitent une formation particulière. « Au-delà de la maîtrise de l’appareil, nous avons des connaissances techniques précises en matière électrique », dit Frédéric Lasserre. En vol, le pilote est toujours accompagné d’un copilote, armé d’une carte. « Un peu comme dans un rallye auto ». Stéphane URBAJTEL source->http://www.charentelibre.com/article-11-region-l-helico-d-erdf-traque-la-panne.html?id_article=304280]

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