Vous reprendrez bien un peu de désert ?

mardi 5 janvier 2010

Emmanuel Bousquet a embarqué dans la caravane du Dakar. Il raconte son quotidien entre l’Argentine et le Chili.

Tous les chemins mènent au "motorhome"

Pour suivre les 362 concurrents (ils sont un peu moins après les cinq abandons d’aujourd’hui), même quand ils sont à Fiambala, au nord de l’Argentine, accolé à la Cordillère des Andes, au pied de l’Altiplano, il n’y a pas dix mille solutions…tous les chemins menant au "motorhome". Celui qui emprunte la voie classique, celle des routes "civiles", les journalistes, certains membres de l’organisation ou des équipes techniques, embarquent dans des bus. Grand confort, les bus à deux étages, avec air climatisé branché en permanence et siège couchette… presqu’un must comparé à une nuit sous la tente le long de la piste où les mécanos réparent les machines entre les étapes. Et il y a celui des airs ! Une des meilleures expériences de ce Dakar restera sans aucun doute les transferts en hélicoptère et en avion militaire. Le Fokker du tout premier jour, qui sentait bon le fauve, n’était qu’un avant-goût : fauteuil passager traditionnel et un équipement spartiate, mais amplement suffisant pour la cinquantaine de minutes de vol qui nous a conduit à l’aéroport militaire de Rio Cuarto. Sur le tarmac, l’hélico Bell, façon terreur du Vietnam, nous attendait : 4 places assises de chaque côté de la carlingue et le bruit des palles qui t’envoie tout droit dans Apocalypse Now. Je passe sur le vol en soi, l’odeur du Napalm au matin, pour arriver tout de suite à "la mission récupération". Une fois au Check Point 2 de l’étape entre Cordoba et La Rioja, il a fallu attendre sept heures que "Oscar" (le nom de code de l’engin) vienne nous récupérer, puisqu’il avait été mobilisé dans l’accident qui a coûté la vie à une spectatrice locale, fauchée par une voiture du Dakar. La Mission Rescue aurait pu être une opération de routine, si, vers 20 heures, l’hélico venu nous chercher n’avait pas eu à atterrir en urgence (avec nous à l’intérieur), en raison d’une fuite d’huile… petite frayeur…j’avoue. Scotché au sol au beau milieu d’un pré jonché de débris de tracteurs, de friteuses hors d’usage et autres sources potentielles de tétanos, le Bell est vite devenu l’attraction principale du village où nous étions. J’ai finalement retrouvé le bivouac vers 21 heures, content de mon baptême en hélico… il me tardait déjà celui en Hercule, un avion militaire "gros porteur" où les fauteuils sont réduits à leur plus simple expression : des lanières de tissus, façon hamac… mais en pire. Malgré l’inconfort, tous les journalistes, sans exception, ont piqué un petit somme salvateur après un réveil à 6 heures du matin, histoire de prendre quelque force avant notre premier Media Center de brousse, où j’ai aperçu Gérard Holz en plein tournage, debout sur son quad à attendre le "top" de son caméraman… mais ça c’est une autre histoire. Emmanuel Bousquet source

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