De nombreux contrôles de police à Saint-Brieuc, Dinan et Lannion. Près de 80 gendarmes déployés sur les grands axes des Côtes-d’Armor. Des voitures banalisées, deux radars embarqués, des motocyclistes, la Subaru de la Brigade rapide d’intervention.
Et même l’hélicoptère de la section aérienne de Rennes. La préfecture des Côtes-d’Armor n’avait pas lésiné sur les moyens, hier, pour son opération coordonnée gendarmerie-police de sécurité routière.

« Être visibles »
Une opération d’envergure destinée à marquer les esprits à la veille des vacances scolaires et surtout à une semaine du week-end de la Toussaint, particulièrement meurtrier sur les routes. « C’est un week-end de grands départs, classé orange. L’objectif, aujourd’hui (hier, NDLR), est d’être visible afin d’inciter les gens à ralentir », confiait le lieutenant-colonel Ogès, commandant en second du groupement de gendarmerie des Côtes-d’Armor. Nul doute que de ce point de vue, le but a été atteint... « Cet après-midi, nous nous focalisons surtout sur la vitesse et les comportements dangereux », confirmait le capitaine Vue, commandant l’escadron départemental de sécurité routière. En ce qui concerne l’alcool, autre cause majeure d’accident dans les Côtes-d’Armor (46% des accidents mortels), la lutte se poursuit, mais s’inscrit davantage dans une action au quotidien.

Des chiffres décevants
« Nous sommes extrêmement vigilants en ce qui concerne la sécurité routière », martelait quant à lui Philippe Beuzelin, directeur de cabinet du préfet. Car si la situation semble s’être stabilisée, les chiffres de l’accidentologie départementale demeurent décevants (*). Il reste encore beaucoup de chemin à faire, et ce « en dépit du travail de sensibilisation effectué ces dernières années par les forces de l’ordre ». L’an prochain, le département sera pilote dans l’expérimentation d’un nouveau dispositif d’éducation routière, prioritairement destiné aux jeunes. Un outil pédagogique de plus, qui sera inévitablement accompagné d’un volet répressif. Gwendal Hameury source

* 391 accidents, 32 tués et 544 blessés au 6 octobre.

Interviewé : le lieutenant Christophe Barré - Reportage de Jean-François Collecter - Le Télégramme